Pour une saga, c’en est une, magique. Le récit d’expansion du cabinet KPMG Tunisie d’expertise comptable d’Audit et de Conseil, de la bouche de ses trois présidents successifs, est aussi savoureux, qu’épique. L’itinéraire est jalonné de faits saillants à la fois structurants pour la place de Tunis, de même que triomphants pour l’enseigne.

A leur actif d’avoir valorisé le potentiel du Cabinet. A leur crédit d’avoir contribué au rayonnement de la place de Tunis. Rached fourati, l’initiateur, drapé de son entregent, Moncef Bousannouga zammouri, le repreneur, au talent et à l’humour constamment en éruption et Dhia Bouzaiene, le successeur, au sommet de son art, lequel élève sa discrétion en vertu, tous trois étaient réunis pour un déjeuner de presse. Lors de ce nice gathering, on a reproduit une rétrospective du cabinet et un déroulé de cinq décennies de l’économie de la Tunisie.

KPMG, un Cabinet ‘’Tuniso International’’

Le hasard fait bien les choses, dixit la morale populaire et cela se vérifie, une fois encore, dans le cas de KPMG Tunisie. Rached fourati, après un cursus universitaire aux USA et en France, préparant son retour au pays, se fait approcher par l’enseigne en vue d’une représentation à Tunis. Ce fut fait.

C’est donc lui qui a planté le fanion de KPMG en Tunisie. C’était, un petit pas en faveur de la diffusion de l’expertise comptable et l’audit auprès des entreprises. Et, certainement un grand pas au service de l’émancipation de la place de Tunis. Il faut comprendre que la présence des grands cabinets rassure les multi qui ont des exigences particulières, pour leurs écritures. Et c’est avec pareils acteurs majeurs que l’on peut jouer dans la cour des grands.

Et Rached Fourati de rappeler que la présence de cabinets de standing international avaient également servi l’appel d’expertise des grandes entreprises publiques. Celles-ci, est-il besoin de le rappeler constituaient l’échine dorsale de l’économie tunisienne. Et cet impératif de transparence était nécessaire au moins pour donner à l’Etat une idée claire de l’état de son patrimoine.

Et dans ce climat d’euphorie, Rached Fourati, en fédérateur, appuyé par ses pairs, a été la cheville ouvrière de la création du Conseil de l’Ordre des Experts comptables. Celui-ci a vu le jour en 1983. Le Conseil s’est bien inséré dans le tissu institutionnel national et la profession de par ses mœurs éthiques et son attachement aux meilleurs pratiques forçait le respect.

A tout seigneur tout honneur, Chaque nouveau bureau était reçu par le premier ministre, le Gouverneur de la BCT ainsi que le ministre des finances. Et la fibre patriotique agissant, les experts comptables ont joint leurs efforts et lancé la filière de l’expertise comptable dans diverses écoles de commerce.

Les trois présidents, tels des ténors, sont intarissables quant à la réussite de ce pari. Les trois présidents, soutiennent que quand bien même nos diplômes ne sont pas reconnus à l’étranger, nos diplômés de compta sont recherchés dans les pays les plus avancés. Et c’est là un motif de fierté nationale.

Et si l’on a dit du Cabinet KPMG Tunisie qu’il est ‘’Tuniso-international’’, c’est pour souligner le précieux apport de la partie tunisienne. Loin de nous, on l’aura bien compris, tout sentiment chauvin ou irrévérencieux à l’égard de nos partenaires internationaux.

Le Cabinet file bon train

Le business a bien roulé et pourtant Rached Fourati, se conformant aux us et coutumes des grands cercles d’expertise a préféré ‘’lever le pied’’. La consigne tacite et largement suivie est qu’il faut préserver les clients des cabinets de toute éventualité de baisse de discernent professionnel. Et il fallait s’y tenir. C’est, sans conteste, de la plus haute exigence éthique. Et de la plus respectable moralité.

Ce faisant il a fallu passer la main et céder le cabinet. Rached Fourati a délibérément passé le relai à Moncef Boussannouga Zammouri. Tout plaidait en sa faveur, notamment sa rectitude et son expertise ainsi que son aura personnelle.

Le combat a changé d’allure et Moncef Zammouri Boussannouga rappelle que l’Audit et le Conseil, ont pris de l’importance et que l’information financière a pris les devants. Et c’est avec une satisfaction non dissimulée qu’il ajoute que le cabinet compte le plus grand nombre d’entreprises listées à la bourse de Tunis, parmi ses clients.

Dans le même temps il se plait à évoquer l’expansion du Cabinet dont le chiffre a été multiplié par 20, dit-il, en cinquante ans d’exercice. Et les effectifs, pour leur part, ont décuplé avec une avancée remarquable dans le domaine de la diversité, les femmes représentant 60 % des effectifs.

Et Moncef Boussannouga Zammouri, a dû à son tour choisir un successeur et son regard s’est porté sur Dhia Bouzaienne. Et les mêmes critères ont pesé sur la transmission, à savoir le mix entre le goût de la performance professionnelle et les qualités humaines.

L’inconditionnel attachement à l’éthique

Voilà trois présidents, trois identités remarquables qui allient engagement professionnel et devoir patriotique. Ils portent haut et fort les vertus cardinales de la profession. Ils ont dopé le business pour leur enseigne en même temps servi le standing financier sur la place de Tunis. Leurs prises de position publiques sont enrichissantes et constructives. De tradition, ils cultivent le secret professionnel. Cependant, on apprend beaucoup à leur contact. Et l’échange avec eux est fécond. L’on est vite conquis et d’office, sans lésiner, on est porté à les taxeer de valeur ajoutée.