L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) a lancé 21 études de cas concernant la préservation des semences paysannes, dans 9 pays africains dont la Tunisie et en Inde. Il s’agit d’un récit sur la quête permanente de souveraineté alimentaire à travers des initiatives locales de sauvegarde des variétés de semences en Tunisie, Zimbabwe, Niger, Gabon, Tanzanie, Sénégal, Burkina Faso et d’autres pays.

En Tunisie, l’AFSA a mis l’accent sur le milieu oasien, où des femmes paysannes font revivre l’ancien blé dur “en quête de dignité par l’alimentation”.

“En Afrique, les semences paysannes sont à la base de la production agricole et de systèmes alimentaires diversifiés et sains sur l’ensemble du continent. Les systèmes semenciers paysans (SSP) sont le système dominant pour les cultures vivrières et la conservation de l’agrobiodiversité pour les agriculteurs familiaux. Ils persistent et prospèrent malgré les programmes bien financés qui promeuvent les semences d’entreprises et le régime alimentaire et agricole industriel dont elles font partie, tout en recevant peu ou pas de soutien de la part des politiques publiques et en étant fréquemment dénigrés dans le discours public”.

“La riche diversité des cultures vivrières de l’Afrique est due à la diversité des écosystèmes et aux communautés agricoles locales, notamment les femmes, gardiennes des semences”, constate l’AFSA.

Parmi les conclusions de l’étude: Les agriculteurs disposent de protocoles solides et variés pour établir des normes de qualité pour les semences, les variétés de semences paysannes sont souvent plus productives et plus nutritives que les variétés dites améliorées, les agricultrices jouent un rôle crucial dans la sélection des semences qui définissent nos systèmes alimentaires.

D’après cette étude, les communautés locales jouent un rôle clé dans la préservation de la biodiversité et devraient être les premiers partenaires des banques de gènes, que ce soit au niveau local, national ou international.