« C’est un des plus beaux jours de ma vie ! Fier de vous annoncer que « Wallah We Can Global, pour développer les écoles durables à travers le pays, signe son premier million d’euros ».

Un cri de joie, un cri de cœur que Lotfi Hamadi, un des plus grands acteurs de la société civile tunisienne dans le domaine de l’éducation durable vient de lancer sur LinkedIn pour exprimer son bonheur de voir un rêve devenir réalité. Lotfi Hamadi a eu l’audace de l’espoir et la volonté de croire en la capacité des uns et des autres à transformer leur vécu, à transformer leur vie et aujourd’hui, c’est chose faite.

« A un moment où tant d’individus parlent et si peu agissent, où beaucoup pensent qu’une parole vaut une action, j’ai toujours été convaincu que tout changement passe par des actions et des résultats réels, palpable et concrets. D’où #WallahWeCan ou comment répondre aux problématiques sociales et environnementales grâce à des solutions entrepreneuriales ».

Dans la région de Makthar, 5000 bénéficient du programme #WallahWeCan,8500 kits de serviettes hygiéniques lavables ont été distribués, 120 arbres plantés, 8 hectares de terres agricoles sont exploités pour que les parents puissent subvenir aux besoins de leurs enfants, écoliers, élèves et étudiants. 150 tonnes de fruits et légumes récoltés et 104 000 repas gratuits sont offerts par an. Depuis janvier 2023, 140 modules photovoltaïques et 50 chauffe-eaux solaires ont été installés, un puits foré, une salle de cinéma construite, un terrain omni sport aménagé et 12 clubs extrascolaires crées.

L’espoir conçoit des ailes à ceux qui rêvent d’atteindre les sommets 

Ce sont les ODD appliqués dans toute leur splendeur dans l’une des régions les plus pauvres du pays sans bruits, sans autosatisfaction exagérée, sans caméra et sans photos populistes et dévalorisantes pour les bénéficiaires.

Il y a 12 ans, Lotfi Hamadi a lancé son initiative #WallahWeCan en se fixant 4 objectifs et en mettant en place4 projets. Il fallait « garantir aux enfants 5 droits, reconnus comme fondamentaux : droit à la santé, droit à l’éducation, droit à l’épanouissement et droits à la protection physique et juridique ».

Grâce à l’Association, #WallahWeCan, c’est aujourd’hui, chose faite à Makthar. Les enfants ont des repas équilibrés, de l’eau potable, des douches régulières et ont un suivi médical.  Ils profitent aussi des programmes mis en place dans des clubs animés par les jeunes diplômés de la région.

« Nous avons consacré, avec l’aide d’entreprises, de nos concitoyens et l’appui du ministère de l’éducation, 12 ans à expérimenter notre modèle sur un collège public dans un état catastrophique, devenu aujourd’hui, un exemple offrant du bien-être aux élèves et leur permettant de suivre leurs études dans un cadre décent et agréable.  On me disait d’un ton moqueur durant toutes ces années ‘’comment peux-tu prétendre développer cela à l’échelle d’un pays alors que tu as mis autant de temps sur un seul établissement’’ ?. Ma réponse est simplement : nous avons pris notre temps pour expérimenter et développer un process adapté à nos trois zones tunisiennes bioclimatiques. En bref, nous avons perdu du temps à l’échelle régionale pour en gagner à l’échelle nationale. C’est ainsi que tout projet qui vise à avoir un impact sociologique durable devrait être envisagé ».

« Nous avons consacré, avec l’aide d’entreprises, de nos concitoyens et l’appui du ministère de l’éducation, 12 ans à expérimenter notre modèle sur un collège public dans un état catastrophique, devenu aujourd’hui, un exemple offrant du bien-être aux élèves et leur permettant de suivre leurs études dans un cadre décent et agréable ».

L’équipe de WWC, a adopté une approche culturelle que peu de donateurs ou d’entrepreneurs sociaux internationaux ont suivi. Ainsi l’association est passée des aides et de l’encadrement des élèves aux parents : « Nous avions réalisé que nous ne pouvions pas nous suffire d’offrir aux élèves les moyens de poursuivre leurs études mais qu’il fallait faire en sorte que leurs parents puissent avoir les moyens de subsister, de travailler et de produire, d’où le développement de terres agricoles à leur intention. Aujourd’hui, ils produisent pour leurs propres besoins, les besoins des écoles bénéficiaires et vendent aussi leurs productions. La dignité, c’est plus que tout le travail».

La valeur travail a été remise à l’ordre du jour dans une zone où le chômage était vécu comme un état de fait et où de nombreuses familles étaient dans l’incapacité de répondre à des besoins basiques dont la nourriture.

Lotfi Hamadi, par son association et l’appui de ses partenaires, a mis en place un « business-model » social unique en Afrique. Le défi de la pauvreté a été relevé avec succès, celui aussi de redonner espoir à une communauté oubliée qui avait fini par croire que son destin était l’héritage de la précarité et de la pauvreté !

L’espoir conçoit des ailes à ceux qui rêvent d’atteindre les sommets disait le défunt président égyptien, Sadate.

Dans #WallahWeCan, il y a de l’espoir, de la détermination et plus que tout le courage de croire et d’entreprendre.

A Ame vaillante, rien n’est impossible