Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration, et des Tunisiens à l’étranger Nabil Ammar a indiqué mercredi, que la commission chargée du suivi des dossiers des fonds spoliés œuvre à la mise en place d’un plan d’action et d’une nouvelle approche efficace pour remédier aux lacunes ayant bloqué leur restitution.

En réponse aux questions adressées par les députés lors de la plénière consacrée à l’examen du budget du ministère, Nabil Ammar a expliqué que ce plan d’action vise à évaluer les mesures prises précédemment et à faire le suivi des décisions de justice et des aspects financiers et juridique en lien avec les parties étrangères.

Il a ajouté dans ce sens, que la commission chargée de la restitution des fonds spoliés se réunit périodiquement et qu’elle soumettra son premier rapport au président de la République avant fin 2023.

Pour rappel, la commission est présidée par le ministre des Affaires étrangères. Elle regroupe les ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires foncière, en plus du gouverneur de la Banque centrale et du chargé du contentieux de l’Etat.

Sur un autre plan, le ministre a affirmé que de nombreuses rencontres ont eu lieu avec les membres de la communauté tunisienne à l’étranger pour écouter leurs préoccupations et les encourager à s’organiser dans le cadre d’associations pour faire parvenir leurs voix et défendre leurs droits dans les pays d’accueil.

Il a, dans ce contexte, rappelé la création de la direction générale de la migration et de lui confier la mission de renforcement des liens avec les jeunes générations en particulier.

le ministre a, dans ce sens, souligné l’importance de donner une nouvelle dynamique au Conseil national des Tunisiens à l’étranger, un organisme appelé aujourd’hui à adopter une approche des plus adaptée aux aux attentes des jeunes générations, a-t-il préconisé.

S’agissant des relations du ministère avec les représentations diplomatiques étrangères en Tunisie, le ministre a affirmé que la Tunisie œuvre à consacrer le principe de réciprocité. Ainsi, les représentants des pays et organisations étrangères se doivent d’informer et de coordonner préalablement avec le ministère en ce qui concerne leur rencontres et réunions avec les différents ministères et structures nationales.

Sur un autre plan, le ministre des Affaires étrangères a souligné le souci de renforcer la place et le rayonnement de la Tunisie sur le double plan régional et international tout en respectant les fondements de la souveraineté nationale.

Il a assuré que la Tunisie œuvre à élargir et à diversifier ses relations de coopération et de partenariat et à s’ouvrir sur les nouvelles économies prometteuses notamment en Afrique et en Asie.

Il a dans ce sens affirmé que l’Académie diplomatique qui a été créée en 2019 est capable de donner un nouvel élan à la diplomatie tunisienne à travers les accords avec des institutions similaires et des centres de recherche à travers le monde ainsi que par la formation de diplomate étrangers. Il a ajouté que l’institution a noué des contacts avec 15 académies étrangères et assuré la formation de 50 secrétaires aux Affaires étrangères.

Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le rôle de la Tunisie dans la défense des justes causes dont en premier lieu la cause palestinienne ainsi que son engagement en faveur de la solidarité, la paix et les stabilité mondiales.