Le ministère du commerce et du développement des exportations œuvre à la mise en œuvre des accords commerciaux préférentiels avec certains pays asiatiques afin de favoriser l’équilibre des échanges commerciaux entre la Tunisie et ces marchés, a fait savoir Chedli Elmay, directeur de la coopération avec les pays arabes et asiatiques au ministère du Commerce et du développement des exportations.

L’objectif est de développer et élargir les cadres juridiques actuels et dont certains datent de 2007 afin de favoriser davantage l’accès des entreprises tunisiennes aux marchés asiatiques, a ajouté Elmay dans une déclaration aux médias en marge de la cinquième matinale de l’export organisée, vendredi, sous le thème ” Quel potentiel d’exportation des produits agroalimentaires sur les marchés asiatiques ? ” par le CEPEX.

Le ministère a déjà entamé les négociations des accords commerciaux préférentiels avec l’Indonésie, le Pakistan et l’Iran, outre le démarrage prochain des négociations d’un accord préférentiel avec l’inde afin d’alléger les barrières douanières auxquels les produits tunisiens font face.

Il s’agit également d’élargir le cadre d’application du Système Généralisé des Préférences (SGP) avec le Japon. La Tunisie a proposé dans ce cadre une liste de nouveaux produits agroalimentaires, en attendant la réponse de la partie japonaise.

Cette liste comporte des fruits (dattes, raisins, …), légumes (salades et artichaut), les produits de la mer (loup et crabes), les produits animaliers (les pattes de volailles) et les produits de transformation (conserve de sardine et harissa).

Le responsable a rappelé que les exportations de la Tunisie vers les marchés asiatiques ont atteint, en 2022, 2427,5 millions de dinars, contre des importations estimées à 13996,1 millions de dinars.

Le pays exporte notamment des dérivés de phosphates, les dattes, l’huile d’olive, les déchets de métaux et les produits de la mer et importe des équipements électroniques et électriques, des fibres et des tissus.

Le déséquilibre de la balance est dû à la position géographique, les conditions techniques et les mesures phytosanitaires, le coût élevé du transport, outre la faiblesse du cadre réglementaire régissant les relations commerciales tuniso-asiatiques, a-t-il expliqué.

De son côté, le président directeur général du Centre de promotion des exportations (CEPEX), Mourad Ben Hassine a rappelé que les pays asiatiques accaparent 4,5 % des exportations du secteur agroalimentaire.

Et d’ajouter que la Tunisie exporte vers environ 12 marchés asiatiques avec un montant de 300 millions de dollars, soulignant que le potentiel d’exportation inexploité vers ces marchés est estimé à 1,6 milliard dollars.

Il a fait savoir que les difficultés d’accès des produits tunisiens sont dues notamment aux mesures sanitaires et phytosanitaires, soulignant que la conclusion des accords préférentiels permettra de contribuer à la résolution de cette question.

Il a souligné que le CEPEX organisera, au quatrième trimestre de 2023, la participation des entreprises tunisiennes à des salons en Inde et en Indonésie pour favoriser la position de la Tunisie et faire connaitre les produits tunisiens.