Le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche a proposé un nouveau projet de décret relatif à l’exploitation des eaux usées traitées, afin de promouvoir ce domaine, dans le cadre de la lutte contre la pénurie de l’eau et l’appui de l’économie circulaire.

Le département de l’Agriculture a souligné, lors d’une séance de travail, organisée jeudi, par la Commission de l’Agriculture, de la Sécurité Alimentaire et de l’Eau, relevant de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), sur ” le système d’exploitation et de distribution de l’eau potable et d’irrigation “, que le recours aux eaux usées traitées dans le secteur agricole n’a pas dépassé les 4% , durant la saison 2021/2022.

Ainsi, afin d’encourager les agriculteurs à utiliser cette richesse, le ministère a mis en place une série de mesures urgentes, dont l’élaboration d’une circulaire visant à simplifier les procédures d’autorisation pour l’exploitation directe des eaux usées traitées ou leur transport dans des citernes mobiles pour usage à des fins d’irrigation, selon un communiqué publié sur la page de l’ARP.

En fait, la Tunisie ambitionne parvenir à améliorer la qualité des eaux traitées dans les stations de ” Chotrana 2 “, ” Sidi Omar ” et ” Beni Hassan ” à Monastir, avant de les valoriser dans l’irrigation des terres agricoles, et ce, dans le cadre du projet ” Réutilisation de l’eau non conventionnelle en agriculture dans les pays méditerranéens “.

L’objectif est d’inciter les agriculteurs à utiliser ces eaux non traditionnelles, grâce à une meilleure coordination avec les représentants de la société civile.

La Tunisie avait accueilli, le 12 juin 2023, un forum international sur ” la valorisation des eaux traitées en irrigation agricole ” dans le cadre de la clôture du projet ” Réutilisation de l’eau non conventionnelle en agriculture dans les pays méditerranéens “, lequel a été lancé en 2019.

Ce projet est conçu afin d’améliorer l’accès à l’eau par le traitement des eaux usées qui seront réutilisées pour l’irrigation et de renforcer les capacités des institutions gouvernementales et des acteurs non étatiques opérant dans le secteur, ainsi que des techniciens et des agriculteurs, en Tunisie, Italie, Palestine, Jordanie et Espagne.

Notre pays ambitionne de parvenir à s’approvisionner en quantités supplémentaires d’eau, en faisant recours à des sources alternatives de haute qualité, en appliquant des mesures d’économie de l’eau douce, en utilisant des techniques efficaces et propres pour le traitement des eaux usées, et en développant des modèles de bonne gouvernance des ressources en eau, conformément aux normes nationales et internationales.