Le projet “Sharek” d’appui à la participation des jeunes à la vie publique et locale, qui a ciblé notamment les jeunes des cités Ezzouhour à Kasserine, Douar Hicher à la Manouba, Al Habib à Sfax et Al Andalus à Bizerte, a lancé mardi à Nabeul, un livre blanc pour une nouvelle politique de la jeunesse en Tunisie.

Wajdi Filali, coordinateur du programme de la Jeunesse de la Fondation allemande “Heinrish Böll”, lancé en septembre 2022 et devant se poursuivre jusqu’en décembre 2025, a déclaré à l’agence TAP, que le livre blanc pour une nouvelle politique de jeunesse en Tunisie, est l’aboutissement de deux années de travail dans le cadre de nombreux ateliers consacrés à l’écoute des préoccupations des jeunes et à leur accompagnement pour formuler un projet d’une nouvelle politique de jeunesse.

Il a souligné que le livre blanc présente au grand public et aux décideurs des propositions et recommandations des jeunes pour élaborer une nouvelle politique de jeunesse qui réponde à leurs aspirations et attentes. Ce document, a-t-il précisé, est composé de six grands axes : “le droit à la participation”, “le droit à l’éducation”, “le droit au travail et au développement régional”, en plus des “droits des générations futures à l’environnement”, “le droit à la dignité et à l’intégrité physique lors des poursuites policières” et “le droit de faire face à la violence sociale.

Il a expliqué que ce sont les jeunes participant au projet “Sharek” qui ont déterminé les priorités et les axes du livre blanc, après avoir recueilli les propositions et recommandations des jeunes, à partir d’une étude qui a diagnostiqué la réalité des jeunes notamment les 18/35 ans.

Pour sa part, le coordinateur national du projet “Sharek” a indiqué que les recommandations contenues dans le Livre blanc convergent s’articulent autour de la nécessité de développer des politiques et des approches d’inclusion des jeunes basées sur l’approche des droits de l’homme et d’établir un dialogue permanent avec les jeunes autour des politiques publiques et des politiques de jeunesse en particulier.

D’autre part, il a relevé que la multiplicité des politiques de jeunesse des différents ministères et structures en Tunisie confirme la nécessité d’élaborer une politique nationale de la jeunesse inclusive, efficace et intégrée qui réunit toutes les parties concernées et qui s’appuie sur un dialogue continu avec les jeunes afin de réaliser leurs espoirs et leurs aspirations.

Il a indiqué que le Livre blanc présente des propositions pour une politique de jeunesse pluridisciplinaire qui fixe les mécanismes nécessaires afin d’améliorer les conditions de vie des jeunes et les aide à s’adapter aux changements, dans le cadre d’une approche basée sur les droits de l’homme qui refuse l’exclusion et la marginalisation, combat la discrimination sous toutes ses formes et consacre le droit des jeunes à la participation, soulignant que la mise en place de cette politique de jeunesse nécessite une volonté politique forte et sa traduction en mesures concrètes.