L’Égypte cherche des investisseurs étrangers pour soutenir sa demande croissante en énergie, alors que ses principaux champs pétroliers arrivent à maturité, que la consommation intérieure de gaz augmente et que l’Europe cherche à diversifier ses approvisionnements énergétiques. Depuis des décennies, l’industrie pétrolière égyptienne dépend de partenariats public-privé avec des organisations internationales, et la totalité de la production pétrolière du pays est assurée par des investisseurs étrangers, dont des grandes entreprises telles que Shell, BP, Eni et APA Corporation.

L’Égypte a signé près de 100 contrats avec des compagnies pétrolières internationales entre 2015 et 2021, d’une valeur de 17 milliards de dollars, et a offert des primes pour le forage de 319 puits. Rien qu’en 2022, 53 nouvelles découvertes de pétrole et de gaz ont été faites en Égypte. Pour les investisseurs étrangers, la seule façon de participer au secteur pétrolier égyptien est de former une coentreprise avec une entité publique telle que l’Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC). Actuellement, plus de 50 compagnies pétrolières internationales et indépendantes participent à ces coentreprises, qui ont un impact significatif sur l’économie du pays.

Le gouvernement égyptien favorise ces investissements en offrant des avantages aux entreprises étrangères. Par exemple, l’EGPC aide à compenser les coûts irrécupérables des puits d’exploration en accordant une plus grande part de la production à ses partenaires. De plus, les coûts de production en Égypte sont parmi les plus bas au monde, ce qui permet aux entreprises de récupérer plus rapidement leurs dépenses d’investissement. Les partenariats avec des entités gouvernementales donnent également accès à des installations intermédiaires et en aval à moindre coût.

Outre les grandes entreprises énergétiques, des acteurs moins connus, tels que la société allemande Wintershall Dea, participent également à des coentreprises en Égypte. La récente activité contractuelle indique que le modèle de coentreprise continuera à être utilisé dans l’industrie pétrolière et gazière égyptienne. De nouveaux accords ont été signés avec des sociétés indépendantes canadiennes et britanniques pour explorer et développer de nouveaux gisements de pétrole dans les déserts de l’Est et de l’Ouest, avec des investissements supplémentaires de 506 millions de dollars. Des entreprises telles que Capricorn Energy et Chevron prévoient également d’augmenter leurs investissements et leurs activités de forage en Égypte.

Ces développements soulignent que la demande mondiale en énergie est en augmentation et que les efforts visant à décourager les investissements dans l’énergie africaine au nom de la décarbonisation mondiale n’ont pas été aussi efficaces que prévu.