Prise de court par la décision des autorités tunisiennes d’instituer dans le cadre de la loi de finances 2023, à compter du 1er janvier 2023, d’une taxe douanière de 100 dinars à la tonne de sable exportée, la direction générale de la filiale tunisienne du groupe italien Minerali Industriali menace, avant même l’entrée en vigueur de la disposition, de fermer ses deux usines en Tunisie, plus précisément à Oueslatia (gouvernorat de Kairouan) et à Sousse.

Le directeur général adjoint de la filiale, Kaïs Slim, a déclaré sur les ondes de la radio privée Diwan Fm que, par l’effet de cette taxe, une cargaison de 40 tonnes de sable risque d’être retournée en Tunisie parce qu’elle ne serait pas compétitive sur le marché.

D’après lui, cette taxe représente près de deux fois le prix de vente actuel du sable à l’international. Il n’a pas hésité à brandir la menace de voir la maison mère préférer d’autres sables moins coûteux, à l’instar ceux d’Egypte, de France, d’Allemagne et du Portugal.

Si cette menace était exécutée, les 80 employés des deux usines qui produisent mensuellement 45.000 tonnes de sable destiné à la fabrication de verre optique et de céramique, pourraient se trouver en chômage.