IACEIl faut partir d’un bon diagnostic de la situation de crise du marché céréalier dans notre pays si l’on veut aller vers plus d’autonomie et de préserver noire souveraineté, conseille Mohamed Rekik, directeur général de de la “Rose Blanche“.

Instinctivement l’on met la spéculation en avant de nos heurts, et malheurs quant à la panique sur le marché céréalier.

Vous n’êtes pas dans le tort. Nous essuyons encore les méfaits de la crise des subprimes. Souvenez-vous en 2005, le gouvernement américain a soulagé le système bancaire américain de ses créances carbonisées. Cette injection de liquidités a été utilisée par les banques pour spéculer sur le marché des céréales. Du fait de l’étendue de l’ampleur de cette opération, le cours du blé a bondi de 260 dollars US à 900 dollars.

Cette situation perdure et elle s’est encore aggravée par la crise sanitaire, la guerre en Ukraine, ainsi que la baisse de la production du Canada qui chute de 33 millions de tonnes à seulement 22 millions. Et cela rend difficile la régulation des marchés.

L’état d’abondance est terminé, dit-on. Faut-il se préparer à une situation durable de pénurie ?

Ce n’est pas une fatalité d’autant qu’en Tunisie, où la consommation de blé est importante, un état de pénurie serait difficile à vivre par l’opinion.

Dès lors, comment se protéger contre une situation difficile ?

Il convient de veiller à la stabilité du dinar, à recourir à des techniques de couverture efficaces, tels les achats à terme, et de revoir nos techniques culturales en recourant à des semences à meilleur rendement.