UGTTL’UGTT a effectué son aggiornamento, soutient son Secrétaire Générale, lors des Journées de l’entreprise 2022. Le syndicat se démarque des actions de troubles sociaux et œuvre pour une action syndicale responsable et disciplinée.

Noureddine Taboubi a eu la partie belle lors de son passage à Sousse où il a pris part, lors de la 36ème édition des Journées de l’entreprise 2022, au panel sur « Troubles sociaux et pérennité de l’entreprise ». A l’aise, le SG de l’UGTT est persuadé de la justesse de ses luttes devant certaines figures marquantes venues l’écouter. Une preuve de responsabilité et de bonne foi.

Les statistiques des mouvements sociaux évoqués lors du panel ont montré que le syndicat ne monte au front de la lutte que dans des cas précis où la négociation n’aboutit pas, soit avec les patrons, soit avec les autorités publiques.

Par ailleurs, numériquement sur l’ensemble des mouvements sociaux recensés, les actions encadrées par l’UGTT sont largement minoritaires.

Un militantisme discipliné

Noureddine Taboubi a profité de cette passe avantageuse pour disculper l’UGTT de toute intention malveillante. Il a répété sa formule magique “Ecoutez-nous et n’écoutez pas ce qui se dit sur notre compte“.

Conscient des spécificités de notre tissu économique majoritairement constitué de PME de caractère familial, il veut être prévenant dans les négociations et ne cherche pas à tirer excessivement le drap à lui pour ne pas étouffer les entreprises, considérées comme bouclier de patrimoine pour son propriétaire et bouclier contre la précarité pour ses ressources humaines.

Il soutient que la démarche du syndicat s’emploie à ménager la chèvre et le chou. Il est encore plus conscient des vulnérabilités de la situation du fait de la survenue de la crise. Ainsi, il appelle à aller vers un nouveau contrat social afin de resserrer les rangs des partenaires sociaux au mieux de l’économie du pays, secteurs privé et public confondus, et des acquis sociaux des salariés.

Quid de la flexibilité ?

Ce profil du syndicalisme nourri des valeurs citoyennes vaut, en toute vraisemblance, le statut privilégié de monopole syndical pour l’UGTT.

De leur côté, les chefs d’entreprise ont un angle de tir précis pour conclure un nouveau contrat social. Même s’ils marquent une trêve pour le moment, ils ne désespèrent pas de voir le syndicat en arriver à adhérer au principe de la flexibilité.

Vont-ils revenir à la charge ?