La COP27 n’a pas progressé sur des questions clés liées aux causes du réchauffement climatique, en particulier sur l’élimination progressive des combustibles fossiles, et un engagement plus strict sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius, selon l’ONU.

En dépit de son bilan décevant, le sommet du climat de l’ONU, tenu à Charm el-Cheikh du 6 au 20 novembre 2018, a cependant permis de lancer plusieurs initiatives et de conclure des partenariats dans plusieurs domaines relatifs à la lutte contre le réchauffement climatique.

Il s’agit surtout de la percée obtenue en matière du financement des pertes et dommages. Et pour le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, “si un fonds pour les pertes et dommages est essentiel, ce n’est pas une réponse si la crise climatique raye un petit Etat insulaire de la carte – ou transforme tout un pays africain en désert”.

Pour rendre efficace ce fonds, les banques multilatérales de développement et des institutions financières internationales devraient changer leurs modèles commerciaux, selon Guterres.

“Elles doivent accepter plus de risques et mobiliser systématiquement des financements privés pour les pays en développement à des coûts raisonnables “, a-t-il déclaré.

Autre initiative qu’a fait ressortir la COP27, le plan d’action sur les systèmes d’alerte précoce pour tous, annoncé par l’ONU. Cette initiative appelle à de nouveaux investissements ciblés initiaux de 3,1 milliards de dollars entre 2023 et 2027, ce qui équivaut à un coût de seulement 50 cents par personne et par an.

Les systèmes d’alerte précoce pour tous est un nouvel outil permettant de tracer les émissions de gaz à effet de serre a été présenté par l’ancien Vice-Président américain et militant pour le climat Al Gore, avec le soutien du SG de l’ONU.

Il combine les données satellitaires et l’intelligence artificielle pour recenser les émissions au niveau des installations de plus de 70.000 sites dans le monde, y compris des entreprises en Chine, aux Etats-Unis et en Inde. Cela permettra aux dirigeants d’identifier l’emplacement et l’étendue des émissions de carbone et de méthane rejetées dans l’atmosphère.

Un autre temps fort de la conférence a été un plan directeur pour accélérer la décarbonisation de cinq grands secteurs – l’électricité, le transport routier, l’acier, l’hydrogène et l’agriculture – présenté par la Présidence égyptienne de la COP27, selon l’ONU.