L’infrastructure, la détérioration des routes et des voiries ainsi que la connexion au gaz naturel, s’imposent comme des axes d’intervention prioritaires dans la délégation de Sidi Thabet (gouvernorat de l’Ariana), selon certains habitants de la région, à quelques semaines de la tenue des élections législatives du 17 décembre 2022.

A Sidi Thabet, avec une population estimée à 26 789 personnes, l’infrastructure n’a pas connu une réelle amélioration espérée par ses habitants en rapport avec la proximité de l’autoroute Tunis-Bizerte et les routes nationales.

En cause, des projets dont la réalisation qui tardent à se concrétiser, à l’instar du projet du Centre de collecte des produits et services agricoles dont le coût de réalisation s’élève à 841 000 dinars, lequel permettrait le renforcement des infrastructures productives et le rapprochement des services des producteurs et des agriculteurs.

Il y a aussi le projet de modernisation de la zone irriguée de Sidi Thabet, mis en œuvre avec une enveloppe de 91 millions de dinars, dont la réalisation est incertaine.

Les habitants de la région souhaitent que ces projets prennent forme afin d’absorber le nombre croissant des demandeurs d’emploi parmi les diplômés en particulier.

Afin de relancer l’emploi, la délégation de Sidi Thabet a bénéficié d’un projet de développement intégré dont le lancement a été annoncé en mai 2022 pour un investissement de 5,412 MDT pour la création de microentreprises, une quarantaine de projets agricoles et la formation d’une soixantaine de jeunes dans des spécialités adéquates au marché de l’emploi.

Cependant, de l’avis de plusieurs jeunes de la région, ces programmes représentent des solutions circonstancielles qui n’offrent pas d’emplois permanents, encore moins un statut professionnel stable.

Parmi les revendications soulevées par les habitants de Sidi Thabet, l’aménagement d’une maison de la culture et d’un hôpital, l’amélioration des voiries publiques, l’aménagement au niveau de certains quartiers résidentiels, le soutien aux catégories socialement défavorisées ainsi que la lutte contre l’expansion urbaine anarchique, une véritable menace pour le capital foncier agricole et forestier de la région.