Le vice-président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Hichem Elloumi, a appelé, lundi 21 novembre depuis Djerba, à lever les obstacles entravant le libre-échange entre les pays francophones, afin de favoriser une meilleure intégration des chaînes de valeur.

Alors qu’il intervenait à la 1ère plénière du Forum économique de la Francophonie sur le thème “Intégration des chaînes de valeurs et densification des échanges dans l’espace francophone”, Elloumi a également plaidé en faveur de l’amélioration de l’accès au marché européen qui reste encore, selon lui, “soumis à des exigences et des règles”.

Pour ce faire, il assure qu'”en Tunisie, nous avons des filières d’excellence comme l’oléicole. Cependant, cette dernière est soumise à un système de quotas d’exportation vers l’Union européenne alors que d’autres pays d’Afrique du Nord ne le sont pas”, a-t-il déploré.
Il en est de même pour le secteur du textile qui est assujetti au système des règles d’origine de l’UE, a-t-il déploré.

En effet, ces règles déterminent le pays dans lequel un produit a été obtenu ou fabriqué, lesquelles sont basées sur la double transformation. Avec ce système de règles, l’Union européenne impose une taxe à la Tunisie sur la main-d’œuvre si cette dernière utilise la matière première en dehors de la zone euro-méditerranéenne, expliquera pour sa part le PDG du groupe Demeco, Jhonny De Meirsman.

Il appelle, à cet égard, à améliorer le libre-échange dans l’espace francophone, soulignant qu’il doit se baser sur la responsabilité sociétale et la durabilité des produits.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est invitée à repenser les chaînes de valeur dans l’espace francophone, en tenant compte des contraintes et des règles imposées aux pays francophones du Sud. “Pour être dans un espace mieux intégré, nous avons besoin de voir des échanges plus fluides et des règles plus simples qui servent les intérêts des différents pays de notre espace”.

L’accent est également mis sur l’impératif de développer des chaînes de valeur reposant sur un modèle prônant la qualité environnementale, l’équité sociale, l’efficacité économique et la durabilité.