Le changement climatique et l’épuisement des ressources naturelles font courir un risque majeur aux projets de développement de la Tunisie, souligne le rapport intitulé “Tunisie – Diagnostic Systématique Pays / Réhabiliter la confiance et répondre aux aspirations des citoyens – Pour une Tunisie plus prospère et inclusive ” publié jeudi 10 novembre 2022 par la Banque mondiale.

“La Tunisie est fortement vulnérable au changement climatique et il attendu que le pays subisse les effets néfastes de l’augmentation des températures (de 1,9°C à 5,3°C à l’horizon 2080), de l’aggravation de l’aridité, du recul des précipitations et de l’élévation du niveau de la mer”, souligne le rapport l’Institution de Bretton Woods.

Catastrophes…

En outre, le pays doit faire face à d’autres répercussions non moins graves du changement climatique, à savoir l’augmentation de la fréquence des catastrophes dues au climat, la multiplication du nombre de migrants environnementaux, la dégradation des écosystèmes et la pression exercée sur l’agriculture.

Toutefois, souligne encore la Banque mondiale, la situation peut s’avérer porteuse d’opportunités et offrir la possibilité d’un avenir respectueux de l’environnement, durable et résilient.

Investir dans les énergies renouvelables

A cette fin, “les autorités sont appelées à investir dans une transition à faible carbone, notamment par la création d’emplois verts, la suppression graduelle des subventions accordées aux combustibles fossiles, l’investissement dans les énergies renouvelables, la promotion des infrastructures écologiques et la prise en compte des risques climatiques lors de l’élaboration des décisions politiques et financières. Les énergies renouvelables – notamment éoliennes et solaires – sont des investissements faibles en carbone réputés prometteurs. Un grand pas en avant a été franchi lorsque le dernier gouvernement a approuvé une concession photovoltaïque de 500 MW, fin 2021”, rappelle le rapport.

“Investir davantage dans les énergies renouvelables est une façon, pour la Tunisie, de mieux se positionner par rapport aux perspectives du New Deal Ecologique Européen, intensifier les investissements créateurs d’emplois et accompagner l’Europe dans la réalisation de ses objectifs de réduction des émissions de carbone”, recommande le rapport de la BM.