Mhsen HassanL’accord avec les services du Fonds monétaire international (FMI), au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEC), d’environ 1,9 milliard de dollars, est favorable au lancement des réformes en Tunisie, même si le montant reste faible. C’est ce qu’estime cité par la TAP, l’économiste et ancien ministre du Commerce, Mohsen Hassan.

“Toutefois, la diplomatie tunisienne devra se mobiliser dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale ainsi qu’auprès des institutions financières internationales”, d’autant que “le montant du crédit, objet de l’accord annoncé samedi soir par le FMI, est faible au vu des besoins du pays”.

“Même si les droits de tirage spéciaux (DTS) de la Tunisie auprès du FMI ne lui permettent pas d’obtenir plus de deux milliards de dollars, cet accord lui ouvrira touteois les portes de financements extérieurs et lui permettra de lancer les réformes économiques et financières et, partant, de réduire à l’avenir la dépendance du pays aux institutions financières internationales et au financement étranger et d’atténuer les impacts de la crise économique”.

Et de rappeler que “ce montant sera débloqué sur 4 ans selon l’avancement du programme des réformes économiques, convenu entre les deux parties”.

Par ailleurs, “l’accord avec le FMI permettra à la Tunisie d’accéder à d’autres sources de financement (Banque mondiale, Banque africaine de développement, Banque islamique de développement et autres bailleurs de fonds). Ces institutions attendaient le feu vert du fonds pour prêter à la Tunisie, qui cherche à sortir de sa crise financière et à rembourser ses crédits et ses engagements”.

Par conséquent “cet accord permettra à la Tunisie de mobiliser des ressources financières dans le cadre de la coopération bilatérale, d’autant plus que plusieurs pays ont manifesté la volonté d’aider le pays à surmonter sa crise financière, sous réserve de l’accord avec le FMI”.

S’agissant de la sortie sur le marché international, il a estimé qu’il est difficile d’y recourir, même avec l’obtention de cet accord, vu la régression de la notation souveraine de la Tunisie. Cependant, il est possible de le faire moyennant une nouvelle garantie d’un Etat étranger.