L’organisation “Greenpeace- Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA)” a appelé en septembre, les pays de la région, qui compte ensemble 116 millions de pauvres, selon l’ONG, à faire face au problème de la justice sociale et climatique, à trois niveaux, partant du local jusqu’à l’international.

L’organisation internationale a dénoncé dans une étude intitulée ” Une région en danger : justice entre dimensions environnementales et économiques “, le lien établi dans les pays arabes, dont la Tunisie, entre “le pouvoir et le capital”, lequel constitue un obstacle à la réalisation de la justice aussi bien social que climatique.

Elle estime également que ces pays sont appelés à mettre en place des politiques à même de favoriser la justice sociale et climatique et à sensibiliser davantage la population arabe aux liens entre ces deux volets de la justice et aux questions environnementales en général.

En outre, elle souligne l’impératif d’élaborer des stratégies régionales communes afin de surmonter les difficultés en rapport avec les changements climatiques et la pénurie d’eau.

D’après Greenpeace MENA, la Tunisie est confrontée à des problèmes liés au modèle de développement, qui a marginalisé le secteur agricole et a favorisé l’adoption d’une politique salariale faible nécessitant la maîtrise des prix des produits agricoles alors que les coûts de production de ces produits sont en hausse continue, ce qui a entrainé l’appauvrissement des agriculteurs et la propagation de la spéculation.

Ainsi, l’étude a souligné l’impératif d’amender les lois relatives aux conditions des ouvrières agricoles, dans les différents pays arabes, à étendre l’assurance maladie destinée à cette frange de la population et à se concentrer sur les fondements de l’urbanisme durable.

Elles a exhorté les responsables dans la régions , à mettre en place en parallèle des politiques répondant aux exigences de la biodiversité, dans le cadre d’une stratégie globale commune pour tous les secteurs, et à adopter des approches nouvelles pour l’approvisionnement en eau à toute la population sans discrimination.

L’étude a noté, en outre, que la transition verte et équitable est conditionnée par l’évaluation des accords imposés par les pays développés, les institutions financières internationales et les agences de coopération régionales et internationales.