Plus de 60 œuvres et des manifestations artistiques assez diversifiées sont au programme de la Biennale des arts “Dream city”, prévue du 30 septembre au 9 octobre à Tunis.

Cet espace unique de partage artistique célèbrera l’art de la Hafsia à Bab Souika, en passant par le Belvédère et le Théâtre municipal sur l’Avenue Habib Bourguiba.

Le festival verra la participation de 90 artistes d’artistes issus du Monde arabe, d’Afrique et d’Europe. Danse, musique, cinéma, arts plastiques, théâtres et rencontres intellectuelles sont au line-up.

Les grandes lignes de cette édition ont été dévoilées, jeudi, au cours d’une conférence de presse tenue au siège de l’Association art rue à la médina de Tunis. Le comité d’organisation, présidé par les fondateurs de la manifestation, Salma et Sofiane Wissi, a annoncé que cette nouvelle édition s’inscrit dans la continuité des précédentes, avec pour objectif de promouvoir et la créativité auprès des artistes et du public de la ville de Tunis.

Sofiane Wissi, directeur général de Dream City, a souligné que cette Biennale constitue un mouvement artistique, culturel et intellectuel. Son objectif est d’élargir l’action artistique vers des espaces plus accessibles qui rassemblent tout le monde et vers des secteurs aussi diversifiés dont le secteur politique, t-il expliqué.

Jan Goossens, directeur artistique de Dream City, a fait constater que ce festival largement attaché à son environnement assez proche, va poursuivre dans sa quête, entamée en 2007, pour plus d’échange entre artistes et public parmi les habitants de la ville de Tunis. Dream City traduit les défis auxquels dont face les artistes et les créateurs ainsi que leurs rêves, a-encore dit l’artiste belge.

Selon l’édito 2022 signé par Selma Sofiane Ouissi et Jan Goossens, des artistes tunisiens, marocains, algériens, libanais, égyptiens, soudanais et congolais en parleront de l’espoir, l’optimisme et la joie, dans les rues et sur les places de la Médina et bien au-delà, mais aussi au Théâtre Municipal.

Le public aura rendez-vous avec de la musique et de la danse dans des spectacles assurées par des artistes comme les Tunisiens Emel Mathlouthi, Katybon et Aly Mrabet, Pepe Elmas Naswa de Kinshasa et Alsarah de Khartoum.

Dans ‘Cypher’ de Ridha Tlili, ‘Flagrant Délit’ d’Essia Jaïbi, ou ‘Fragments de Feu’ de Radouane El Meddeb, les points de départ, les corps et les contenus des créations émergent directement de notre territoire, ses populations, son histoire et architecture, et ses grands enjeux sociétaux et culturels.

Dream City est un festival d’art au cœur de Tunis créé à Tunis en 2007 et qui ensemence tous les 2 ans la médina de cette ville d’œuvres issues d’un processus de fabrication artistique de plus d’un an.

Ce rendez-vous organisé par la fabrique d’espaces artistiques l’Art Rue, se tient dans la médina de Tunis et autres espaces du centre-ville de la Capitale. Selon le site du festival, la programmation de la 8ème édition de Dream City se construit depuis 2020 avec, comme pour chaque édition, des oeuvres créées qui se nourrissent du monde actuel, de ses enjeux et défis en dialogue avec des œuvres invitées.

Dream City invite des artistes tunisiens et internationaux à inventer et créer contextuellement en s’engageant avec la cité et ses habitants. Le festival accompagne les artistes et leur offre un temps long de création, de 1 à 4 ans, pour pleinement appréhender les spécificités et les réalités sociales et politiques.

Ce festival investira comme à chaque édition les espaces informels de la médina de Tunis (café, rue, maison abandonnée, place…). Il sera axé sur les réalités sociales et politiques de Tunis dans un contexte mondial fragile à travers des thématiques en lien avec la migration, la démocratie & la citoyenneté, le vivre-ensemble, les droits humains, la gouvernance, l’environnement et la mémoire.