Avec la pandémie de Covid-19, la planète entière a vécu une désorganisation presque totale des chaînes d’approvisionnement ; avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, beaucoup de pays ont été affectés dans leurs approvisionnements – qui en céréales, qui en engrais, qui en gaz, qui en pétrole… Mais les pays qui en souffrent le plus sont essentiellement ceux de l’Europe ou développés qui vivaient dans « l’opulence ».

Toutefois, Wilfrid Lauriano Do Rego, coordinateur du conseil présidentiel pour l’Afrique, dans une tribune publiée sur lepoint.fr, estime que ces bouleversements constituent des opportunités pour certains pays du continent africain, notamment en ce qui concerne le secteur de gaz et de pétrole. Autrement dit, « des solutions existent. Elles se trouvent en Afrique », affirme-t-il.

Selon lui, « l’Afrique est un continent plein d’atouts ». Et voici comment il démontre cette assertion : « Grande comme les États-Unis, la Chine, l’Inde et l’Europe réunis, l’Afrique pèse 13 % de la population mondiale, une proportion appelée à doubler d’ici 2050. Elle dispose de près de la moitié des terres arables encore disponibles de la planète, de 660 000 milliards de mètres cubes de réserves d’eau douce, et abrite le deuxième poumon vert du Globe, la forêt du bassin du fleuve Congo, qui s’étend sur près de 250 millions d’hectares et capte davantage de carbone que l’Amazonie ».

Mais encore. « Son sous-sol regorge de minerais et de métaux rares, indispensables à l’industrie moderne et à la transition énergétique : le cobalt, le lithium, le nickel et les terres rares ».

Il faut ajouter un ensoleillement, un coût encore maîtrisé du foncier et sa proximité avec l’Europe, ce qui donc «… la prédispose à produire à grande échelle et à un prix compétitif l’énergie du futur, l’hydrogène vert ».

Pour étayer ses dires, Do Rego cite l’exemple de “’Égypte, du Maroc, de la Mauritanie, de la Namibie et de l’Afrique du Sud qui viennent d’ailleurs de sceller une alliance en ce sens“.

Autre exemple plus concret celui-là : « L’Afrique produit 12% du pétrole mondial et exporte déjà vers l’Europe 108 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié, soit presque autant que les importations européennes de gaz russe avant le déclenchement du conflit avec l’Ukraine (155 millions de mètres cubes). L’Algérie à elle seule fournit 11% des volumes consommés dans l’Union européenne, et devrait voir cette part augmenter à la faveur des nouveaux accords conclus avec l’Italie et la France ».

Toujours selon lui, l’Afrique recèlerait d’immenses réserves encore inexploitées, à savoir « 125 milliards de barils de pétrole bruts » et pas moins de « 13 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Le tiers des découvertes mondiales d’hydrocarbures réalisées au cours de la décennie passée l’ont été en Afrique, et d’immenses projets gaziers vont entrer en service en 2023, au large de la Mauritanie et du Sénégal, dans le Golfe de Guinée et dans le canal du Mozambique ».

Pour ce faire, les Africains doivent désormais mettre en place des vrais projets de développement économique et social dans leurs territoires. C’est peut-être l’opportunité  à jamais pour les futures générations, il faut donc la saisir.

TB

Source : www.lepoint.fr/afrique