La Tunisie est actuellement dotée des équipements de pointe de surveillance et de cybersécurité aérienne, toutefois elle a besoin de conquérir le domaine de gestion des tours de contrôle à distance et d’améliorer la compétence des spécialistes. C’est ce qu’estime Khaled Nsiri, directeur régional pour l’Afrique de la Fédération internationale des associations des électroniciens de la sécurité de la navigation aérienne (IFATSEA).

A une question sur la capacité de la Tunisie à lutter contre les attaques offensives des drones et les attaques liées à la navigation aérienne à l’heure de l’exacerbation de ce phénomène à l’échelle internationale, Nsiri a répondu que la Tunisie est obligée de s’adapter aux évolutions techniques et d’engager une mise à niveau de ses ressources humaines spécialisées au cours de la prochaine décennie.

Il a affirmé que le dossier de la sécurité de la navigation aérienne, des services de renseignements et des risques d’attaques des drones en Tunisie a été examiné au cours du premier symposium international de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) sur les technologies nouvelles et émergentes dans le domaine de la reconnaissance, de la surveillance, de la cybersécurité et des tours de contrôle dans l’aviation civile et militaire, organisé du 5 au 7 septembre 2022 à Hammamet.

Les participants à cette rencontre ont recommandé d’introduire des technologies pour la détection des drones avec pour objectif de les exploiter ou de les découvrir et d’exploiter les tours de contrôle numérique à distance pour les endroits non peuplés, mais aussi pour utiliser la navigation à travers les satellites.

La rencontre a débattu de l’importance du rôle que jouent les nouvelles technologies de la sécurité aérienne dans la cybersécurité, en focalisant sur le facteur humain et technologique et les autorisations, en vue d’atteindre des plus hauts niveaux de sécurité aérienne, selon Nsiri.

Le responsable a fait observer que la cybersécurité est le garant de la sécurité des infrastructures numériques et électroniques des équipements, étant donné que tous les équipements sont liés entre eux, grâce à un réseautage numérique susceptible de les protéger des pénétrations, des écoutes et du blocage.

Nsiri dira que la Tunisie est actuellement dans une situation confortable au niveau de la sécurité de la navigation aérienne, mais elle a besoin de s’adapter aux évolutions techniques rapides.

Pour ce faire, il suggère l’idée de créer un certificat d’aptitude professionnelle pour les spécialistes des électroniques de manière à confirmer leur aptitude d’une manière périodique et, partant, assurer l’efficacité de leurs interventions, la sécurité du trafic aérien, la protection cybernétique et la lutte contre toute attaque imprévue.