Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu au palais de Carthage, dans la soirée du dimanche 21 août 2022, une délégation du Congrès américain. La rencontre s’est déroulée en présence de Natasha Franceschi, chargée d’affaires à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Tunisie.

A cette occasion, le chef de l’Etat a souligné que “les déclarations faites récemment par certains responsables américains sont inacceptables, car la Tunisie est un pays libre, indépendant et souverain”. Et que “la souveraineté nationale appartient au peuple qui a exprimé sa volonté, lors du référendum du 25 juillet et va s’exprimer lors des prochaines élections”.

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Kaïs Saïed assure que “celui qui regrette la dernière décennie est celui qui en a profité. Le détournement de fonds et le saccage des services publics en sont, à cet égard, la meilleure illustration”.

Cité dans un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat a fait observer que “la démocratie est un esprit avant d’être des institutions formelles”, et que “la démocratie ne peut être réalisée qu’à la lumière d’une justice sociale et d’un système judiciaire indépendant et juste dans lequel tous sont égaux”.

Par conséquent, il rejette une campagne de ” dénigrement ” menée par des personnes connues pour leur appartenance politique, rappelant, dans ce contexte, les principes du droit international consacrés par la Charte des Nations unies. Il cite entre autres “le respect de la souveraineté des Etats, l’égalité entre eux et la non-ingérence dans leurs affaires internes”.

Le président tunisien a saisi cette occasion pour présenter aux congressmen américains les étapes historiques des relations tuniso-américaines qui datent de plus de deux siècles. D’autres volets liés à la coopération bilatérale ont également été abordés.

Pour rappel, le 29 juillet 2022, le ministère tunisien des Affaires étrangères, avait convoqué la chargée d’affaires par intérim de l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, pour lui faire du “profond étonnement” de la Tunisie face aux propos du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, concernant le processus politique en Tunisie.