Dans des déclarations accordées à des médias, deux experts, Abdelwahab Khammassi (PDG de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières – ETAP) et Hamed El Materi, ingénieur-expert en exploration & production pétrolière, se sont montrés très optimistes quant à l’avenir des hydrocarbures en Tunisie, et ce malgré le départ de gros opérateurs majors comme Shell et ENI.

Dans une récente interview accordée à un magazine de la place, Khammassi a confirmé que «le sous-sol tunisien n’a pas encore livré tous ses secrets. Il y a encore des zones peu explorées à potentiel d’hydrocarbures. Sinon, aucune entreprise de prospection ne viendrait chez nous. D’ailleurs, nous recevons à nouveau de demandes avec l’augmentation continue du prix du baril depuis 2021 et l’amélioration de la situation sanitaire».

Pour sa part, Hamed Materi, cité par la TAP, estime que « la Tunisie reste bien prometteuse au niveau de son potentiel au sud, dans le golfe de Gabès, au niveau de l’offshore du nord. Ce ne sont pas les ressources à développer qui manquent, mais il faut les explorer et les découvrir avant. Je suis personnellement persuadé que l’on dispose d’un potentiel capable d’inverser complètement la tendance, et même le solde de la balance énergétique, au bout de quelques années. Mais, pour cela, il faut que la roue de la recherche soit remise en marche, que l’on réunisse les conditions nécessaires pour que des opérateurs solides viennent explorer. Malheureusement, nous sommes loin de tout cela ».

ABS