Route transsaharienne (RTS) : La route de la soie africaine

Route Transaharienne4500 km qui relient Alger à Lagos dont plus de 1700 km en Algérie. Un projet de plusieurs milliards de dollars qui permettra le désenclavement de millions d’habitants sur six pays africains.

Le Nigeria, Le Niger, Le Mali, Le Tchad, L’Algérie, La Tunisie désormais reliés via une aorte africaine. La réception est prévu au Niger les semaines prochaines.

Le projet
Le présent projet porte sur la Route transsaharienne (RTS), une infrastructure au centre d’enjeux économiques, sociaux, politiques et sécuritaires à l’échelle du continent. Cette route est située sur les corridors transafricains Alger – Lagos et Dakar – Djibouti identifiés comme prioritaires par le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), pour atteindre les objectifs du NEPAD à l’horizon 2020. La RTS s’étend sur 9.022 km et relie six pays répartis dans trois des huits Communautes économiques regionales (CER) que compte l’Union africaine : l’Algérie et la Tunisie (UMA), le Mali, le Niger et le Nigeria (CEDEAO) et le Tchad. Elle est constituée d’un axe principal long de 4.498 km qui part d’Alger (Algérie) à Lagos (Nigeria), en passant par Zinder (Niger), et de trois axes secondaires qui viennent s’embrancher sur cet axe principal : la branche tunisienne (Ghardaïa-Gabès), la branche malienne (Tit-Kidal-Gao-Bamako) et la branche tchadienne (Zinder-Nguigmi-Daboua-Ngouri-Massakory-Ndjamena). Le corridor de la RTS s’articule dans une zone aux importantes richesses pour le continent : halieutiques avec le lac Tchad, du sol avec l’exploitation de l’uranium à Arlit au Niger, et du sous-sol avec la présence de gaz naturel et de pétrole dans le sud algérien.

Objectifs du projet
L’objectif sectoriel du projet est de contribuer au développement des échanges commerciaux par voie routière et à l’intégration régionale de l’UMA, de la CEDEAO et de la CEEAC, en général, et de l’Algérie, du Niger et du Tchad, en particulier. Les résultats attendus du projet sont : (i) l’amélioration du niveau de service de la RTS, l’accroissement du trafic et des échanges commerciaux entre l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale ; (ii) la réduction des coûts du transport et de logistique ; (iii) l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines, leur accès aux services sociaux de base (eau potable, écoles, unités de santé, etc.) ; et (iv) l’amélioration globale de la sécurité dans cette zone du Sahara.

Bénéficiaires
Les bénéfices économiques et sociaux concernent directement ou indirectement tous les usagers de la Transsaharienne, mais principalement les habitants de la ZIP directe qui comprend 32 régions traversées, 74 agglomérations desservies, pour une superficie de 4,4 millions de km² et une population de 60 millions d’habitants répartie entre l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria.

Date d’approbation 11 déc. 2013
Date de signature 08 mars 2014
Date prévue d’achèvement 30 juin 2023
Financement :Fonds Africain de Développement

(source: BAD)