La grève observée par les établissements de collecte, de transfert et de traitement des déchets médicaux dangereux, à partir de vendredi 15 juillet 2022, engendrera l’accumulation quotidienne d’environ 25 tonnes de déchets médicaux dangereux. C’est ce qu’indique le porte-parole de la Chambre nationale des établissements de collecte, de transfert et de traitement des déchets médicaux dangereux, Walim Mardassi.

Cité par l’agence TAP, Mardassi rappelle que cette grève vise à revendiquer, entre autres, le paiement de leurs redevances estimées à 4,8 millions de dinars (MDT) auprès des établissements hospitaliers.

En effet, neuf sociétés sont quotidiennement actives dans le domaine de la collecte, le transfert et le traitement des déchets médicaux dangereux produits par les hôpitaux dont la capacité de stockage ne dépasse pas les 24 heures.

Et de rappeler au passage que suite à la pandémie de Covid-19, il y a eu augmentation des quantités des déchets dangereux produites, mais en même temps les sociétés ont été sanctionnées par les services concernés dont l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED), à cause de l’augmentation de leurs capacités de stockage.

Il a fait remarquer, dans ce cadre, que l’accumulation de ce type de déchets ou le transfert dans des conditions qui ne respectent pas les normes sanitaires et sécuritaires aggravera davantage la situation sanitaire du pays vu les problématiques auxquelles font face les décharges.

Rappelons que la Chambre avait annoncé, le 5 courant, la suspension de ses activités jusqu’à satisfaction de leurs revendications dont le paiement de leurs redevances auprès des établissements hospitaliers.

” Le ministère de la Santé a été appelé, à plusieurs reprises, à payer ses redevances, sans aucun résultat et à annuler tous les procès d’infractions relatives aux quantités collectées depuis mars 2020 “, avait indiqué la Chambre dans un communiqué.

La Chambre avait également appelé le ministère de l’Environnement à satisfaire les revendications des professionnels du secteur, dont permettre à toutes les entreprises du secteur de procéder à l’agrandissement nécessaire, de doubler leurs capacité et de stocker temporairement des quantités importantes de déchets issus de la pandémie de Covid-19.