Retour du salon BATIMAT Paris, avec un secteur du BTP qui est en train d’améliorer ses exigences professionnelles. C’est un exercice de discipline qui peut renforcer la reprise.

Entretien avec Guillaume LOIZEAUD, le président du Salon BATIMAT.

WMC : L’innovation et la carbonation sont des thèmes motivants pour les opérateurs. Le secteur est-il prêt au basculement ?

Guillaume LOIZEAUD : Ces sujets sont en train de se répandre dans tous les métiers. Les innovations ont toutes cette propriété d’apporter plus de simplicité, plus de confort sur les chantiers. Ce qui est nouveau cette fois est que l’on y ajoute la thématique “préservation de l’environnement“, ce qui est au centre de tous les développements.

Au vu de la moisson des Awards ce lundi 4 juillet, on a le sentiment que la profession adhère bien.

Le secteur est en train de changer. Mais cela prendra du temps. Ce qui est exceptionnel est que l’édition 2022 des Awards soulève toutes ces thématiques et cela va accélérer la transformation.

On a le sentiment que le vent de l’innovation souffle sur le secteur.

C’est exact et cela crée une très grande dynamique. On se rend compte que les questions de l’environnement et du climat sont devenues des thèmes incontournables et constituent un must pour les opérateurs.

La dernière édition de BATIMAT remonte à 2019. Tout miser sur l’innovation, n’est-ce pas un pari audacieux ?

Oui, certainement. Cependant, on est très confiant. Le Salon est quasiment vendu en totalité, trois mois avant sa tenue. Et comme vous l’avez constaté lors de la séance des “Awards“, il y a de formidables innovations.

La reprise dans le secteur se confirme-t-elle ?

Je dirais que la dynamique sur le volume d’activité est bonne. Après, les entreprises ont parfois des difficultés suite aux hausses de prix de l’énergie notamment ou sur la disponibilité des matières premières. En tous cas, je puis vous confirmer que la demande en termes de construction et de rénovation est élevée.

Le secteur manquerait-il de ressources humaines ?

Oui, absolument. Cependant, ce n’est pas propre au secteur du bâtiment, mais c’est particulièrement vrai pour le BTP qui connaît effectivement une pénurie de main-d’œuvre.

Insister sur l’innovation pourrait faire refluer les travailleurs ?

Cela fait partie des axes de reprise dans la stratégie du secteur. Cela pourrait augmenter l’effet d’appel à l’effet des jeunes et des moins jeunes pour participer à ce beau développement.

De notre envoyé spécial à Paris, Ali Driss