La prochaine saison agricole devrait connaître une hausse des superficies consacrées à la culture de blé de 800 hectares grâce notamment à la hausse de 50 % dans les prix de réception de blé.

C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Mahmoud Elyes Hamza, qui s’exprimait samedi 11 juin lors du lancement de la saison de de la moisson à la ferme El Bed à Ksar Cheikh, laquelle couvre une superficie de 1 255 hectares.

Il a ajouté que les nouvelles mesures annoncées récemment, par le gouvernement en faveur du secteur agricole vont permettre d’atteindre l’autosuffisance en blé dur à partir de l’année prochaine.

Des mesures ont également té prises afin d’améliorer la rentabilité et la productivité agricole dans l’objectif d’atteindre l’autosuffisance en céréales et d’éviter les problèmes auxquels a fait face le pays depuis 2019, en raison de la situation dans le monde et l’impact de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement, a affirmé le ministre.

Selon ses propos, la récolte céréalière atteindra près de 18 millions de quintaux à l’échelle nationale et le gouvernorat de Béja gardera sa position en tant que premier producteur de blé en Tunisie, avec 4,3 millions de quintaux.

Evoquant les problématiques auxquels sont confrontés les agriculteurs, dont la hausse des prix des légumineuses, l’approvisionnement en engrais dans les délais nécessaires et le manque d’accompagnement, Hamza a souligné qu’une stratégie sera mise en place afin de renforcer la vulgarisation agricole, afin qu’elle soit au diapason des résultats de la recherche scientifique et oriente les agriculteurs vers les variétés de blé résilientes par rapport aux changements climatiques.

De leur côté, les agriculteurs ont réclamé de réviser le prix de l’orge et de résoudre la problématique des incendies, notamment, à travers le nettoyage des pistes vicinales.

Lancée samedi dernier, la saison de moisson a enregistré un avancement de 10%. Les superficies ensemencées à Béja ont dépassé 140 mille hectares sur un ensemble de 209 000 hectares consacrés aux grandes cultures dans la région.