« Ce jeudi 2 juin est une journée historique. C’est une journée historique, parce que cette salle de marché est quelque chose de très important, c’est quelque chose que j’avais proclamé depuis longtemps, parce que la Tunisie et notre système financier ont pris beaucoup de retard pas dans la banque classique mais dans tout ce qui est activité de marché et banque d’investissement ». C’est par ces mots que Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances et professionnel du monde de la banque et des finances a attaqué son allocution à l’occasion de l’inauguration de la salle des marchés de la BIAT.

C’est à un effet d’entraînement que s’attend Jalloul Ayed. « Les autres banques suivront, prévoit-il. Au Maroc, ça s’est passé ainsi. A l’époque, il n’y avait pas d’activités financières, tout juste les services bancaires classiques, et ensemble avec mon ami et collègue Éric, nous l’avions lancé à la BMCE (Banque marocaine du commerce extérieur, ndlr). Après les premières opérations et les premiers dirhams, tout a changé. Les autres banques ont suivi. C’est ce qui se passera en Tunisie et j’en félicite la BIAT. Grâce à elle, la Tunisie aura son marché financier parce que d’autres banques suivront ».

Une salle des marchés est, pour précision, le point central de toutes les transactions effectuées par les institutions financières (banques, courtiers, sociétés spécialisées). A la BIAT, la nouvelle salle des marchés compte 42 positions. Répondant aux standards internationaux, elle a été aménagée en un espace ouvert permettant une communication très fluide entre les différents collaborateurs et les fonctions support qui les accompagnent.

Au Maroc, après les premières opérations et les premiers dirhams, tout a changé. Les autres banques ont suivi.

Le nouveau système d’information de la BIAT couvre l’ensemble des métiers de la salle des marchés : le front, le middle et le back office ainsi que la gestion des risques. Il offre une gamme de solutions financières et une meilleure gestion en temps réel des positions et des actifs.

Mohamed Agrebi, DG de la BIAT, a, dans son discours d’ouverture, insisté sur l’importance qu’accorde la BIAT à ses clients : « Nos clients sont au cœur de la transformation de la Banque de Financement et d’Investissement (BFI*) de la BIAT et c’est à eux que nous dédions la nouvelle salle de marché ».

Développer un marché secondaire pour des financements de longue maturité et des investissements d’envergure

Acteur majeur de la place, la BIAT a développé les métiers de Banque de Financement et d’Investissement afin d’offrir à ses clients Corporate, institutionnels et investisseurs une gamme complète et adaptée de solutions et de services. Le salesman, technico-commercial du front office de la banque, joue le rôle d’interface entre la salle des marchés et son client, qu’il conseille en matière d’investissements boursiers.

Les salesmen BIAT assureront le suivi commercial de la clientèle particuliers et entreprises et répondront aussi efficacement que possible à leurs besoins aussi bien en termes d’opérations financières que de placements et de couverture.

Les brokers exécutent les ordres d’achats et de ventes d’actifs des investisseurs particuliers, et les traders gèrent les ordres qu’ils reçoivent d’autres institutions telles les banques.

La nouvelle organisation compte également une équipe de sales dédiée à l’accompagnement des clients à travers l’analyse de leurs besoins et la proposition de solutions financières optimales.

En Tunisie, le marché primaire est important, mais le marché secondaire est presque inexistant, d’où l’importance de le développer pour assurer la liquidité des investissements

Mais une salle des marchés offre plus d’opportunités que celles des opérations de change ou de taux, interpelle Jalloul Ayed : « Une salle des marchés est beaucoup plus que ça. Aujourd’hui pour financer un projet d’infrastructure, on a besoin d’un financement de longue maturité entre 10 ans et 15 ans. Pour nombre de contraintes et de raisons, la banque classique ne peut pas financer des projets aussi importants. Lorsqu’il y a un marché de capitaux et que l’on peut faire des émissions d’obligations, là tout change pour les clients. En Tunisie, le marché primaire est important, mais le marché secondaire est presque inexistant, d’où l’importance de le développer pour assurer la liquidité des investissements. Le financement du marché secondaire peut se faire à travers d’autres banques mais aussi à travers des investisseurs institutionnels. C’est comme cela que nous créons un véritable marché beaucoup plus grand que le marché bancaire en lui-même ».

Le développement du marché secondaire permettra de concilier les besoins de financement et les besoins de placement des différents acteurs économiques sans incidence directe sur le financement de l’économie.

Les ingénieurs financiers BIAT auront, à ce propos, à créer et inventer de nouveaux produits financiers. Ces « structureurs » auront, entre autres rôles, la latitude de construire des articles haut de gamme à vendre aux investisseurs. La salle des marchés BIAT donnera un bond extraordinaire au système financier tunisien et illustrera son véritable engagement pour l’édification d’une place financière active, vivante et efficiente dans le financement de l’économie nationale.

Amel Belhadj Ali

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BFI : *Opérant dans les métiers de financement, de marchés de capitaux, de capital investissement, de corporate finance, de cash management et de trade finance, la BFI est considérée comme le partenaire privilégié de ses clients.

Ses équipes s’appuient sur les différents experts métiers du groupe BIAT spécialisés dans le digital, les risques, l’assurance, l’intermédiation boursière, la gestion d’actifs ainsi que la recherche économique.

Ce réseau d’expertise joue un rôle essentiel dans la qualité de l’accompagnement offert à la clientèle.