“Les festivals, locomotive du progrès”, c’est le thème d’un séminaire qui a lieu à Gammarth durant trois jours (les 25, 26 et 2027 mais), et qui est organisé à l’initiative du ministère des Affaires culturelles et de l’Etablissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques.

Dans son allocution d’ouverture des travaux dudit séminaire, la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, a déclaré que son département oeuvre à faire des festivals et des manifestations culturelles et artistiques une locomotive du progrès et un pilier de l’économie nationale. “On ne ménagera aucun effort pour qu’ils soient le reflet de l’image d’une Tunisie tolérante et une destination de choix pour les visiteurs du monde entier”, a-t-elle souligné.

La mise en place d’une approche participative incluant les mécanismes de développement de ce secteur et les moyens de valoriser son apport économique est au coeur des objectifs de cette manifestation.

Elle annonce qu’une conférence sur le même thème aura lieu en septembre prochain et sera suivie d’autres rencontres au cours desquelles l’accent sera mis sur la stratégie nationale dans l’organisation des festivals, à moyen et long terme.

Initier le public à la pensée logique et au bon goût

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, qualifie d'”intersection des objectifs dans les divers programmes mis en place par son département et celui des Affaires culturelles. A ce sujet, il a évoqué le partenariat existant entre les deux ministères et les manifestations culturelles organisées dans les centres culturels universitaires.

Au-delà du divertissement, les spectacles artistiques ont une dimension culturelle qui tend à éduquer le public, a-t-il dit, en l’initiant à la pensée logique et au bon goût.

Echange d’expériences et d’expertises

Ce séminaire a pour but de favoriser l’échange d’expériences et d’expertises entre les représentants des festivals, nationaux et internationaux, a fait savoir le directeur général de l’Etablissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques, Youssef Lachkem.

Il s’agit d’un rendez-vous pour fixer les mécanismes permettant d’assurer la continuité de ces manifestations à travers l’adoption d’une stratégie culturelle, éducative et économique bien déterminée, a-t-il ajouté.

Près de la moitié des festivals sont organisés en été

Abordant l’état des lieux des festivals culturels tunisiens, Saber Jemai, formateur dans la gestion des projets culturels, a présenté la carte des festivals dans le pays qui sont majoritairement organisés durant la période estivale. “Sur les 800 festivals recensés, 48% se tiennent durant les mois de juillet et août et 41 pc d’entre eux sont des festivals pluridisciplinaires”.

Plus de 300 emplois directs

Selon des statistiques sur les festivals après 2017, “parmi 35 festivals internationaux dans le pays, 19 sont des manifestations d’envergure”, indique l’expert. Il avance également le chiffre de 300 mille emplois directs et indirects qui sont générés par les manifestations culturelles et festivals. Ces derniers bénéficient de “financements avoisinant les 2,6 MD attribués par les pays”.

Le formateur en gestion culturelle fait état de certaines lacunes qui se rapportent notamment “au manque des financements et des ressources humaines ainsi que l’infrastructure inadéquate pour la tenue des festivals”. A cela s’ajoute “l’absence d’une vision stratégique” qui assure la continuité de ces manifestations.