Les projets industriels occupent la part la plus importante des financements octroyés par la Banque de financements des petites et moyennes entreprises (BFPME) depuis sa création, accaparant ainsi 68% de ces financements, selon le directeur de l’encadrement, du diagnostic et de développement à la banque, Hamdi Kssiâa.

En effet, depuis sa création jusqu’à fin mars 2022, les investissements financés par la BFPME dans le secteur industriel ont atteint 964 millions de dinars, ayant contribué à la création de 1 129 projets pour 23 000 emplois créés, a-t-il indiqué à l’Agence TAP.

Le secteur agroalimentaire occupe la seconde position avec 21% des financements et 300 millions de dinars, contre 6% seulement pour le secteur agricole et une enveloppe de 61 millions de dinars.

Au total, la BFPME a financé 1 656 projets, moyennant 1,3 milliard de dinars, ce qui contribué à la création d’environ 30 000 emplois d’après ce responsable.

Le Grand Tunis occupe la première marche

S’agissant de la répartition géographique de ces financements, le district du sud-est a été le moins servi avec 7,5% des projets approuvés, moyennant 74 millions de dinars et ce contrairement au district du Grand Tunis (Ariana, Ben Arous, Manouba et Tunis), qui s’est taillé la part de lion, soit plus de 24% des projets financés par la banque.

Il est suivi par le district du nord-est (Zaghouan, Nabeul et Bizerte), dont les projets ont bénéficié de 211 millions de dinars, soit 14% des investissements.

Les entraves

En ce qui concerne les difficultés entravant la réalisation des projets financés par la BFPME, Kssiâa a évoqué le non respect des délais de réalisation en raison des formalités administratives y compris celles relatives à l’obtention des autorisations et les capacités de gestion limitées des jeunes promoteurs et leur manque d’expérience en la matière.

A cet égard, la banque fait état d’une faiblesse en matière d’expériences technique, administrative et commerciale chez ces promoteurs, dont plusieurs se trouvent dans l’impossibilité de compléter leur plan de financement en raison de réticence des banques à financer les nouvelles créations après l’augmentation des risques.

Nécessité d’une structure unique

Afin de dépasser ce blocage, le responsable à la BFPME appelle notamment à renforcer la coordination entre les structures régionales chargées de l’octroi des autorisations et à créer une structure unique chargée de la promotion de l’investissement privé et de la création des PME.