La Fédération générale de l’agriculture relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a organisé, jeudi 12 mai 2022, un rassemblement ouvrier devant le ministère de l’Agriculture à Tunis pour revendiquer la publication des statuts des établissements relevant du ministère et l’application des accords conclus précédemment avec le gouvernement.

Lors de ce mouvement de protestation, les manifestants ont appelé à la régularisation de la situation des travailleurs contractuels et à la restructuration des entreprises actives dans le secteur agricole.

Ammar Ezzine, secrétaire général de la Fédération générale de l’agriculture, a souligné que ce mouvement de protestation est observé pour dénoncer le désengagement de l’Etat qui n’a pas publié, à ce jour, les statuts des entreprises et des établissements relevant du ministère de l’agriculture.

Il a précisé que seulement trois établissements relevant du ministère de l’Agriculture disposent de statuts, à savoir les offices de l’huile, des céréales et des terres domaniales signalant que même ces statuts doivent être révisés.

Selon Ammar Ezzine, depuis plus de trois ans, la Fédération a observé plusieurs mouvements de protestation pour revendiquer essentiellement la promulgation d’une loi organisant le travail dans les établissements relevant du ministère de l’agriculture.

Il signale en outre que l’absence de statuts dans ces entreprises publiques a engendré une mauvaise gestion des ressources humaines et une atteinte aux droits financiers des travailleurs.

D’après le responsable syndical, un accord a été conclu avec le gouvernement en septembre 2017 pour la restructuration des offices de l’huile et des céréales mais il n’a pas été mis en œuvre à ce jour.

Pour sa part, l’Office des terres domaniales devait avoir 20 mille hectares depuis 2011, l’Etat ne lui a cédé qu’environ 8 mille hectares sans lui procurer les financements nécessaires pour leur gestion, selon Ammar Ezzine.

Parmi les établissements relevant du ministère de l’agriculture, figurent l’Office de l’élevage et du pâturage, la Société d’exploitation du canal et des adductions des eaux du nord, l’Agence foncière agricole, l’Institut national des grandes cultures, l’Institut des zones arides à Médenine, la Société de protection des végétaux et la Fondation nationale d’amélioration de la race chevaline.