La guerre russo-ukrainienne et son impact négatif sur l’approvisionnement de la Tunisie en céréales a mis à nu la situation catastrophique de l’Office des céréales avec comme pointe son incapacité à payer ses fournisseurs.

Au regard de ses pertes, «cet office n’a de l’entreprise que le nom», estiment les experts qui ajoutent : «ses états financiers sont plus qu’inquiétants». Depuis quatre ans, il a multiplié ses pertes par deux, 50 MDT, 100 MDT, 200 MDT, 400 MDT.

L’Office est en quelque sorte quasiment en situation de faillite.

D’après Radhi Meddeb, expert économique, la situation ne va s’arrêter là avec l’explosion des cours à l’échelle internationale.

Pis, toujours selon lui, «les dettes de l’Office plombent les banques publiques. Il met en danger le secteur bancaires avec un risque systémique. A titre indicatif, il doit à une seule banque publique 4 milliards de dinars».

Parallèlement, le ministère des Finances a du mal à évaluer, avec précision, les dettes colossales de l’Office auprès de la Caisse Générale de Compensation.

La solution, selon Radhi Meddeb, qui s’exprimait dans le cadre d’un entretien accordé à un magazine de la place, réside dans l’autorisation des grands groupes agroalimentaires privés à prendre en charge l’importation des céréales. A méditer.

ABS