Deux groupes étatiques algériens et deux compagnies chinoises ont décidé, le 22 mars 2022, de constituer une joint-venture dénommée “Algerian Chinese Fertilizers Company“ (ACFC) ayant pour mission de constituer un mégaprojet de 7 milliards de dollars pour la production de 5,4 millions de tonnes d’engrais dans la région de Tebessa, à l’est de l’Algérie.

L’accord a été signé à Alger, du côté algérien par le groupe algérien Asmidal – filiale du géant pétrolier public Sonatrach -, et la compagnie algérienne d’exploitation des mines Manal, et du côté chinois par les sociétés Wuhuan et Tian’an.

Le capital de la nouvelle joint-venture, dénommée également « société algéro-chinoise pour le projet phosphates intégré (PPI) » est détenu à hauteur de 56% par la partie algérienne et à 44% par la partie chinoise.

Le projet prévoit le développement et l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El-Hadba dans la région de Tébessa (630 km à l’est d’Alger) ainsi que la transformation chimique des phosphates et la fabrication des engrais dans deux autres localités dans l’est de l’Algérie, Selon le communiqué publié à cette fin par la SONATRACH, le projet prévoit aussi des installations portuaires dédiées au port de Annaba.

“A terme, la société produira 5,4 millions de tonnes d’engrais par an. Le projet induira un essor socioéconomique considérable dans la région Est du pays, notamment par la création d’environ 12 000 emplois en phase de construction, et environ 6 000 emplois directs et 24 000 emplois indirects en phase exploitation”, note le communiqué.

Espérons que ce mégaprojet donnera des idées aux responsables tunisiennes qui n’arrivent pas, depuis quatre décennies, à dépoussiérer un mégaprojet similaire, en l’occurrence celui de Sra Ouertane dans la région du Kef (nord-ouest du pays).

ABS