Sur un total de contributions d’une cinquantaine d’entreprises publiques aux ressources propres de l’Etat, estimées en 2021 à 5,807 milliards de dinars, la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) a contribué à elle seule pour un montant de 1,449 milliard de dinars, soit une augmentation de 17% par rapport à 2020.

Ces indications ont été fournies le 24 janvier 2022 par le directeur général de la RNTA, Taoufik Abbès, au journal d’expression arabe, Essabah News.

Avec cette performance, la RNTA, qui était menacée, il y a trois ans, de privatisation au temps du gouvernement de Youssef Chahed, a fait mieux que d’autres prestigieux prestataires publics dont la Pharmacie centrale, l’ONAS, l’AFH, Ciments de Bizerte, etc.

A l’origine de la prouesse de la RNTA, les mesures dans le cadre de la loi de finances 2021. Ces dernières visaient à soutenir l’industrie du tabac en Tunisie et à baisser la taxe de consommation.

Il s’agit notamment de la baisse des taxes de consommation prélevées sur le Maassel, le Jirak et le tabac chauffé. A titre indicatif, celle prélevée sur le Maassel baissera dans une proportion significative de 135% à 10%.

Par ailleurs, une taxe de consommation de 10% est proposée sur les recharges des cigarettes électroniques.

Pour mémoire, d’après son directeur général, la RNTA a subi, ces dernières années, par l’effet de la contrebande, des pertes de 1,400 milliard de dinars dont 995 millions de dinars (MDT) provenant du Maassel vendu en dehors des circuits formels et 400 MDT générés par la vente de cigarettes introduites illicitement dans le pays.

ABS