L’incubateur “CoStart” de la Technopôle de Sfax a abrité, mercredi, 5 janvier 2022, une session d’information consacrée au 3ème appel à projets se rapportant au Projet ” FAST ” (Femmes et Accélération pour les Start-ups et TPE (Très petites entreprises), en présence d’un nombre de porteurs de projets, de représentants de structures d’appui à l’investissement et de grandes entreprises appelées à soutenir techniquement et financièrement ces petites entités économiques.

Une série de programmes et de projets d’initiatives d’accélération et d’incubation visant le renforcement des liens entre les grandes entreprises d’une part et les startups, TPE et PME (Petites et moyennes entreprises), d’autre part ont été évoqués et doivent être proposés officiellement avant le 25 janvier courant par des porteurs d’idées de projets et des structures économiques.

Présentant le projet FAST, l’expert en entrepreneuriat de l’Expertise France (partenaire au projet) Mohamed Yessine Chahed, a donné une idée sur l’appel à projet, l’éligibilité et le financement des projets plafonné à 300 mille euros pour chaque projet.

Selon les organisateurs, les deux premiers appels à projets qui ont été clôturés et le troisième et dernier qui est encore ouvert permettront à la fin de sélectionner un (1) des programmes d’accélération, deux (2) des programmes d’incubation dédiés aux femmes entrepreneures en région et trois (3) des programmes renforçant les relations entre grandes entreprises et start-ups.

Le projet Femmes et Accélération pour les Start-ups et TPE (FAST) a été lancé en octobre 2021 et est financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et mis en œuvre par la Caisse des Dépôts et Consignations Tunisienne (CDC) avec l’appui technique d’Expertise France.

L’objectif des programmes et projets proposés consiste, selon les organisateurs, à accélérer le développement des startups, des TPE et des PME avec un financement par le projet FAST de l’accompagnement technique proposé au profit de projets portés par des femmes.

Il s’agit, en effet, d’inciter les grands groupes à s’engager dans le soutien à l’écosystème entrepreuneurial et agir en faveur de l’innovation en proposant des programmes de collaboration avec les startups, TPE/PME, comme, par exemple le développement du Corporate Venture Capital (investissement de fonds d’entreprise directement dans des start-ups externes), les collaborations sur le développement de produits, l’assistance technique aux startups, la mise en place d’espaces de coworking…

D’autre formes de collaborations dont également prévues par le projet tels que le développement de toute une gamme de services de soutien aux entreprises et notamment aux startups, la mise en place de programmes spécifiques dédiées aux startups, la mise en place, soit en interne soit en externe, de structures d’incubations et d’accélérations, le lancement de concours de startups, l’accès aux marchés étrangers et aux réseaux internationaux, le renforcement de la promotion de l’innovation, etc.

Des programmes d’accompagnement en vue!

L’année 2022 sera marquée par la contractualisation avec les différentes structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat sélectionnées et le lancement de leurs programmes, ont laissé entendre les organisateurs de la rencontre du 5 janvier 2022. La finalité est de renforcer l’écosystème entrepreneurial tunisien, en particulier pour les entrepreneurs basés dans les régions et tout particulièrement les femmes.

Car, selon Ariane Philis, Cheffe de projet Expertise France, qui intervenait lors du lancement du FAST en octobre dernier, “le développement de l’entrepreneuriat apparaît comme un levier pour répondre au chômage des jeunes et des femmes particulièrement dans ce contexte de conjoncture économique difficile”.

Pour sa part, la Directrice Générale par intérim de la CDC, Nejia Gharbi avait souligné : “Nous avons voulu que FAST soit inclusif, que chaque structure qui se projette dans l’accélération ou dans l’entrepreneuriat féminin ou dans le renforcement de liens entre grandes entreprises et startups/TPE puisse postuler aux différents appels à projets. Même les structures récentes qui n’ont pas beaucoup d’expérience, peuvent participer en consortium”.