Le président d’Afek Tounès, Fadhel Abdelkefi, estime que les délais fixés par le président de la République ne peuvent pas être considérés comme un calendrier politique, et que son parti, qui avait placé de l’espoir dans “les mesures du 25 juillet” les jugeant capables d’aboutir à une sortie de crise, a été surpris, le 22 septembre 2021 de voir le président Kaïs Saïed s’accaparer tous les pouvoirs et refuser toute démarche participative.

En marge des travaux du 3e congrès d’Afek Tounes (18 et 19 décembre 2021 à Hammamet), Abdelkefi a souligné le besoin d’un consensus entre les forces vives sur les solutions possibles. Nul ne peut décider seul du sort du pays, quels que soient sa popularité, son capital confiance ou sa droiture, a-t-il soutenu.

Par ailleurs, le président d’Afek Tounes dit regretter le maintien, par le gouvernement, du même modèle économique à savoir l’augmentation des impôts et la hausse de l’endettement alors que des solutions existent.

Dans ce cadre, il estime important de dire la vérité aux Tunisiens sur la situation économique et sociale dans le pays. car, pense-t-il, il est encore possible de sauver le pays si tous les efforts se joignent, loin de la division et de l’exclusion.

Sur un autre plan, Abdelkefi soulignera que son parti continue de coordonner avec la famille démocratique centriste, comme Al Joumhouri, Ettakatol et le Courant démocrate, et que le congrès d’Afek sera l’occasion de la réunir et de la renforcer pour lui permettre de participer aux prochaines élections et proposer une alternative politique différente de celle qui cherche à supprimer les partis politiques et les ” corps intermédiaires “.

Les partis centristes, poursuit-il, œuvrent en vue d’ouvrir un dialogue entre Tunisiens, organisations nationales, et partis politiques pour penser le rôle de l’Etat dans les domaines éducatif, culturel, justice, recherche scientifique et enseignement supérieur. Un rôle qui doit être différent de celui assuré après l’indépendance.

Abordant le ” troisième choix ” avancé par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Abdelkefi a rappelé qu’Afek a été le premier parti à proposer cette issue. En effet, explique-t-il, Afek avait rencontré à trois reprise l’UGTT et continue de coordonner avec l’organisation ouvrière étant donné l’importance de son rôle sur l’échiquier national.

Concernant l’appel du parti en faveur d’un “gouvernement de salut”, Abdelkefi a expliqué que le but est de recadrer la mission de l’actuelle équipe gouvernementale qui semble ignorer la situation économique et sociale dans le pays.