En dépit du fait qu’elle soit confrontée à une dette de 30 millions de dinars (MDT) dont 12 MDT générés par des pertes dues à l’importation en 2012 (période de la Troïka) de 40 000 moutons de Roumanie, l’entreprise publique Ellouhoum fait flèche de tous feux aux fins d’équilibrer ses finances et de jouer pleinement son rôle de régulateur du marché.

Son PDG, Tarek Ben Jazia, s’est employé, ces derniers temps, à expliquer aux médias les grandes lignes de la stratégie qu’il entend suivre, à court terme, pour atteindre les objectifs souhaités dont la transformation de la société en véritable pôle technique spécialisé.

Il s’agit, dans un premier temps, de réduire les dettes de l’entreprise. Dans cette perspective, Ellouhoum a été obligée soit de louer, soit de vendre un certain nombre de ses actifs.

Dans une deuxième phase, l’entreprise publique va augmenter son capital de 3 MDT à 30 MDT.

Et dans une troisième étape, la société se propose de rénover ses équipements devenus obsolètes et d’associer des privés et des établissements publics à l’exploitation de ses ateliers et à leur rentabilisation. Il a cité à ce propos le cas d’un projet lancé par un jeune promoteur et la création en partenariat avec l’Office des terres domaniales (OTD) d’un atelier spécialisé dans la découpe et l’emballage de viande.

Au rayon commercial, Tarek Ben Jazia a évoqué deux projets : le lancement, depuis avril dernier, d’un label « Louhoum Market » et la création de nouveaux points de vente à travers tout le pays, et ce en plus des 4 points dont elle dispose déjà.

D’après le responsable, l’ensemble de ces projets vise à permettre à la société Ellouhoum de jouer avec efficacité son rôle de régulateur du marché, de baisser les prix et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Actuellement, les prix de viande de la société sont inférieurs de 10% à ceux qui sont pratiqués chez les concurrents privés.

Mieux, la société va mettre en place un laboratoire pour veiller à la qualité de ses produits.
Nous pensons que le combat que mène cette entreprise publique pour jouer son rôle de régulateur tout en respectant les règles de concurrence qu’impose le marché mérite d’être salué.
ABS