Le décret gouvernemental n°571 de 2020, portant sur les nouvelles mesures organisant le secteur de la chaussure et des industries similaires lequel est entré en vigueur le 21 août 2021, vise essentiellement à attribuer une identité à la chaussure tunisienne “made in Tunisia”, dans l’objectif de le protéger et la distinguer des produits de contrebande exposés sur le marché.
Le président de la Fédération nationale du cuir et de la chaussure, Akrem Bjelhaj, en marge d’une réunion d’information tenue mercredi 8 septembre 2021 et consacrer à la vulgarisation du décret gouvernemental précité, souligne que ce décret œuvre à organiser le secteur au niveau de la garantie de la qualité du produit.
Dans ce cadre, il précisera que les nouvelles mesures obligent l’industriel ou l’artisan dans le domaine des chaussures à appliquer les normes requises afin de garantir la santé et la sécurité du consommateur.
Il importe aux acteurs économiques concernés – industriels, importateurs ou distributeurs – de respecter ce décret gouvernemental par la certification de leurs produits (chaussures), à travers une affiche technique, portant le nom du pays d’origine, la composition du produit, la référence du modèle et la marque commerciale du produit.
Pour sa part, le président de la Chambre nationale des fabricants des chaussures, Khemaïes Mitatou, estime que la nouvelle loi va mettre à niveau le secteur et le protéger de la concurrence déloyale avec les marchandises de contrebande.
Selon lui, les chaussures importées vont, elles aussi, être soumises à des analyses physicochimiques, pour assurer la sécurité et la santé du consommateur.
En revanche, pour le fabricant des chaussures, Moez Gharbia, cette loi est inapplicable pour le moment vu la difficulté de respecter les normes requises, soulignant que l’artisan est incapable de s’adapter aux conditions techniques nécessaires, vu le manque de moyens et la difficulté d’obtenir les matières premières nécessaires pour la fabrication d’une chaussure conforme aux normes requises.