L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi 15 juin 2021, un projet de loi relatif à l’approbation de l’accord de garantie conclu le 29 décembre 2020 entre la Tunisie et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe concernant l’accord de prêt conclu entre la SONEDE et ce fonds koweïtien pour contribuer au financement du projet d’amélioration des réseaux d’eau potable dans les zones urbaines.

Le prêt en question, de l’ordre de 30 millions de dinars koweïtiens (environ 295 millions de dinars tunisiens), est remboursable sur 30 ans, assorti de 6 années de grâce et un taux d’intérêt de 2,5%.

Il vise à soutenir le développement socio-économique en Tunisie à travers la contribution au financement du projet d’amélioration des réseaux d’eau potable dans 35 zones urbaines réparties sur 17 gouvernorats: Ben Arous, Béja, Jendouba, Siliana, Le Kef, Nabeul, Bizerte, Zaghouan, Kasserine, Gabès, Médenine, Tataouine, Sfax, Gafsa, Tozeur, Kébili et Sidi Bouzid. Objectif: faire face à la demande croissante en eau potable.

Pour ce faire, le projet prévoit la construction de 15 puits, 42 réservoirs d’eau et la création d’une station de traitement des eaux à Tabarka et d’une station de déferrisation à Zarzis.

Les travaux de ce projet, dont la durée de réalisation est de 5 ans, démarreront en 2021 et se poursuivront jusqu’à fin 2024, selon le texte du projet de loi.

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime par intérim, Mohamed Fadhel Kraïem, souligne que le pays fera face à un été très difficile en matière de ressources hydrauliques.

Les apports hydrauliques ont diminué de 43% cette année par rapport à leur niveau habituel, a ajouté Kraiem, estimant que les deux dernières années sont considérées comme étant des années de sécheresse en Tunisie.

Le Cap Bon et les gouvernorats du Sahel notamment Monastir, Sousse, Mahdia et Sfax enregistreront, cette année, un déficit hydraulique de 18% contre 12% l’année dernière et ce en raison de la diminution du niveau de remplissage du barrage Nebhana de 9 millions de m3 en 2020 à 4,3 millions de m3 cette année, selon le ministre.

Certains gouvernorats, dont Nabeul et Monastir, connaîtront des coupures dans l’approvisionnement en eau potable en raison des opérations nocturnes de régulation des réservoirs.

Le déficit hydraulique au sud-est notamment à Gabès, Médenine et Tataouine augmentera également à 18% contre 17% l’année écoulée.