Le site web algérien tsa-algerie.com, se fondant sur le dernier bulletin d’information économique de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord, assure qu’en termes d’endettement l’Algérie a été moins impactée que la Tunisie et le Maroc.

Mais tout en reconnaissant que « l’Algérie a été durement touchée par la baisse des prix du pétrole à des niveaux inédits, la poursuite de la fonte des réserves de change et les retombées de la crise sanitaire qui a contraint au ralentissement ou à l’arrêt des pans entiers de l’activité économique », TSA souligne tout de même que «… sur le plan macroéconomique, et comparativement à ses voisins, le Maroc et la Tunisie, l’Algérie maintient sa résilience, même si les principaux indicateurs n’ont pas été épargnés par les incidences de la crise ».

Et le site algérien de citer la Banque mondiale qui met en garde : « Maintenir une dette élevée pourrait présenter un risque à long terme, menaçant la solvabilité des économies et leur capacité à refinancer (ou reconduire) la dette arrivant à échéance à l’avenir. Ces risques, s’ils se matérialisent, peuvent engendrer des difficultés économiques caractérisées par la dévaluation de monnaies, une inflation galopante, la fuite de capitaux et, au bout du compte, de graves crises d’endettement. Le défaut de paiement du Liban en mars 2020 et la crise actuelle en sont de douloureux exemples ».

Ainsi, « la comparaison avec le Maroc et la Tunisie permet de constater que la dette algérienne est la moins élevée de la région. Les deux pays ont vu leur dette augmenter d’une manière plus significative pendant la même période », écrit TSA. En effet, « la dette publique du Maroc s’est établie à 77,8 % en 2020, contre 64,9 % en 2019. Sa dette publique intérieure a représenté 58,4 % du PIB en 2020, tandis que sa dette extérieure publique s’est établie à 19,4 % la même année ».

Idem pour la Tunisie, où «… la situation est encore plus morose avec une dette publique à 87,2 % du PIB en 2020, en hausse de 15,4 points par rapport à l’année précédente lorsqu’elle s’était établie à 71,8 % du PIB. La dette intérieure publique de la Tunisie a représenté 27,9 % du PIB en 2020, contre 22,3 % en 2019. De son côté, la dette extérieure publique du voisin de l’Est s’est établie à 59,3 % du PIB en 2020. Elle représentait 49,5 % du PIB en 2019 ».

TSA poursuit son analyse comparative. « L’incidence de la crise sur la croissance a été aussi moindre sur l’Algérie dont le produit intérieur brut réel (PIB réel) s’est contracté de 5,5 % en 2020, principalement en raison de la pandémie de Covid-19 ayant provoqué un effondrement des cours des hydrocarbures l’an dernier. Le chiffre peut paraître élevé, mais la croissance du Maroc et de la Tunisie a connu une pire année avec respectivement une contraction de -7 et de -8.8 % ».

Toutefois, TSA ne manque pas de citer une nouvelle fois la Banque mondiale qui prédit que les deux pays (Maroc et Tunisie) devraient connaître néanmoins une meilleure croissance durant l’exercice en cours : 3,6 % pour le PIB réel de l’Algérie, contre 4 % pour la Tunisie et 4,2 % pour le Maroc.