Une pétition dénonçant la pollution que subit le gouvernorat de Gabès et revendiquant le droit à une vie saine, a été lancée par le collectif Stop Pollution sur les réseaux sociaux.

Portant le slogan ” Stop Pollution, Je veux vivre “, cette pétition adressée au chef du gouvernement intervient suite à l’incendie survenu le 13 mars 2021 dans une unité industrielle privée, située dans la zone industrielle de Gabès et qui a fait cinq morts et un blessé. Le collectif affirme que cet incendie est le dernier en date d’une longue série de catastrophes ayant secoué la ville, parmi lesquelles figurent les incendies survenus à l’usine d’ammonitrate du Groupe chimique tunisien (GCT), en 2020.

Le collectif affirme qu’aucune mesure de sécurité n’a été prise malgré les appels lancés par la société civile et les associations environnementales pour vérifier la conformité des unités industrielles de la région aux normes de sécurité, surtout après l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020.

Il considère que le non respect des normes de sécurité associé à la grande détérioration de la qualité des infrastructures dans la majorité des unités industrielles et des unités de stockage d’ammonitrate et de gaz naturel dans la région, menacent non seulement la santé des citoyens, mais l’existence d’une ville toute entière et augmente la possibilité de catastrophes.

A travers cette pétition, le Collectif réclame l’ouverture d’une enquête concernant l’incendie survenu le 13 mars 2021, la poursuite des responsables, l’accompagnement et le dédommagement moral et matériel des familles des victimes.

Il revendique, par ailleurs, le changement du modèle de développement du gouvernorat de Gabès basé sur les industries polluantes et à faible capacité d’emploi et la mise en place d’un nouveau modèle respectueux de l’environnement et de l’être humain et capable de créer des emplois.

Le collectif appelle, en outre, l’Etat à honorer ses engagements, en mettant en application la décision du 29 juin 2017 portant sur l’arrêt immédiat du déversement du phosphogypse dans la mer par les usines de transformation de phosphate, la fermeture des unités polluantes du groupe Chimique Tunisien et la lutte contre toutes les formes de pollution résultant de l’activité industrielle.