Des représentants de partis politiques “progressistes”, d’associations et d’organisations ont présenté, mercredi, lors de leur participation, à Tunis, à la séance constitutive du congrès national populaire de salut, leurs visions sur ce congrès, initié par le collectif citoyen Soumoud depuis décembre dernier, sur les questions à débattre et sur les réformes à adopter pour sortir le pays de la crise actuelle.

Le coordinateur général du collectif, Houssem El Hammi, a indiqué que la vision générale de ce congrès diffère de celle des partis politiques ayant un programme à appliquer.

“Il s’agit d’un espace regroupant toutes les composantes de la société civile (partis politiques, organisations, associations) pour présenter leurs suggestions au sujet des questions principales qui concernent les Tunisiens et mettre tout en œuvre pour trouver des consensus et les faire appliquer par les pouvoirs législatif et exécutif”, a-t-il expliqué.

Il a ajouté que le congrès se veut un espace pour l’interaction des forces démocratiques afin d’identifier des solutions pour sortir de la crise politique, économique et sociale.
“Le congrès est une occasion pour les partis et les associations qui oeuvrent depuis une certaine période à mettre en place des programmes de réforme pour mettre en application leurs visions dans le cadre d’un consensus”, a-t-il dit.

Les différentes étapes de préparation du Congrès national populaire de salut (prévu entre juin et juillet 2021) ont été imaginées, à l’issue de l’organisation des congrès locaux et régionaux par le biais d’ateliers organisés en collaboration avec des experts dans les différents domaines.

Selon le coordinateur général de Soumoud, la formation de commissions nationales dans les régions est toujours en cours, à partir de ce mercredi et jusqu’à la tenue du congrès national l’été prochain.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Hammi a indiqué que le passage d’un front qui présente des propositions pratiques à un front politique capable de faire l’équilibre dans la scène politique et participer aux prochaines échéances électorales va dépendre de la capacité des politiques à s’unir.

Pour sa part, Amine Mahfoudh, professeur en droit constitutionnel, qui a assisté à la séance constitutive, a estimé que ce congrès est l’occasion de faire participer toutes les parties “susceptibles d’apporter le plus” et de “proposer des solutions à la crise actuelle”, appelant plusieurs représentants des partis politiques participant à cette séance à accélérer l’organisation du congrès national populaire de Salut vu la situation actuelle du pays.

Ont participé à cette séance constitutive du congrès plusieurs figures politiques à l’instar de Mohamed Bennour, Néji Jalloul, Mohamed Kilani, Abid Briki, Said Aidi, Sahbi Ben Fradj et Mohsen Marzouk, ainsi que des députés (Zouhaier Maghzaoui et Adnene Hajji).

Des personnalités nationales (Chawki Tabib et Fadhel Mahfoudh), des figures syndicales et des représentants de plusieurs associations ont également participé à cette séance.