La Cour des Comptes estime le volume des fonds étrangers destinés aux associations à 68 millions de dinars (MDT) en 2017 et 78 MDT en 2018, alors que plus de 500 associations ne dévoilent pas leurs parts en fonds étrangers.

Dans son rapport annuel n°32, au volet “financement des associations dans le cadre de la coopération internationale”, la Cour des Comptes ajoute que les chiffres auxquels elle a aboutie sont plus élevés que ceux publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT) qui frôlent les 27 MDT en 2017 et 17 MDT en 2018.

D’après elle, les chiffres de la BCT relatifs au volume des fonds étrangers destinés aux associations représentent 41% du volume prévu en 2017 et 22% de celui de l’année 2018.

La Cour des Comptes conclut que le faible suivi du programme de la coopération internationale par le ministère des Affaires étrangères et le ministère chargé de la Coopération internationale ainsi que la modestie de la coordination entre eux à entraîné un blocage au niveau de la détermination des montants des fonds étrangers (le ministère des Affaires étrangères ne disposant d’aucune donnée en ce qui concerne les fonds obtenus par les associations dans le cadre de la coopération internationale).

Cette institution a signalé que 566 associations n’ont pas informé le secrétariat général du gouvernement sur la réception des fonds étrangers et la publication des détails dans les médias, et que le secrétariat général ne dispose pas de mécanismes nécessaires pour dévoiler les contraventions commises, alors qu’il a reçu des informations sur des fonds étrangers seulement de l’ordre de 31,8 MDT.

Dix (10) associations sur vingt-deux (22) ayant répondu à un sondage élaboré par la Cour des Comptes ont déclaré ne pas disposer d’un état des aides et des dons.

Par ailleurs, le secrétariat général à la présidence du gouvernement n’a pas reçu des rapports des contrôleurs des comptes pour 88 associations sur 90 associations en 2018.

La Cour des Comptes appelle à mettre en place un cadre engageant toutes les parties intervenantes pour une meilleure coordination à l’effet de déterminer le montant des fonds étrangers obtenu par les associations d’une manière actualisée et exhaustive et d’impliquer les structures publiques concernées dans l’exécution des programmes de la coopération internationale y afférents.