Le projet du Code des eaux dans sa version modifiée et actualisée, vient d’être transmis à la commission parlementaire de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services liés.

Les modifications apportées à ce code répondent aux recommandations et remarques formulés par les députés lors d’une séance d’audition, tenue le 17 décembre 2020, a précisé le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime, dans un communiqué.

Le nouveau projet tient compte aussi des propositions de certains acteurs du secteur de l’eau, exposées lors de la journée parlementaire, du 9 janvier 2021.

Le Code des eaux propose, selon le ministère, un cadre juridique pour la gouvernance du secteur de l’eau dans le pays dans l’objectif de relever les défis actuels et futurs à travers un système institutionnel efficace et une approche participative.

Il contient aussi des solutions opérationnelles qui garantissent les droits de tous les utilisateurs, tout en préservant la richesse hydraulique et les droits des générations futures, estime le département de l’Agriculture.

Mais, une “Lecture du projet de code des eaux”, élaborée par la Fondation allemande “Heinrich-Böll-Stiftung”, Tunisie, a fait état de “certaines lacunes” dans le projet de code soumis à l’ARP.

Il s’agit principalement de l’absence d’une vision claire de décentralisation de la gestion des ressources en eau et d’une approche genre, impliquant davantage les femmes dans la gestion de l’eau. Le projet manque aussi une véritable stratégie de traitement des eaux pluviales, selon cette lecture.

D’après la Fondation allemande à but non lucratif, affiliée au Parti Vert allemand, le nouveau code doit instaurer une nouvelle forme de responsabilité commune entre l’Etat et les agriculteurs, afin de garantir la pérennité des exploitations, tout en préservant la ressource eau.

L’eau est devenu un enjeu de taille en Tunisie dans l’actuelle conjoncture des changements climatiques. Le pays est pauvre en eau, avec un quota par habitant des ressources hydrauliques renouvelables estimé à 400 m3/hab/an, ce qui place la Tunisie dans le groupe des pays les moins dotés en eau douce.