Les cinéphiles auront rendez-vous cette semaine avec les Journées du cinéma vénézuélien aura lieu dans une première édition prévue les 6, 7 et 8 janvier 2021, au Ciné B7L9 à Bhar Lazreg, en banlieue nord de Tunis.

Tous les films sont présentés en version originale sous-titrée en français. Il s’agit d’oeuvres récentes et représentatives des tendances actuelles du cinéma vénézuélien.

La station d’art B7L9 annonce également la tenue de deux tables rondes qui auront lieu en marge des projections. La première rencontre portera sur les premiers pas du cinéma vénézuélien et la seconde sur la singularité du cinéma vénézuélien.

La même source précise que “l’entrée est libre dans la limite des places disponibles et dans le respect des protocoles sanitaires.”

“Azu” de Luis Alberto Lamata est le film d’ouverture qui sera présenté jeudi à partir de 15h. Réalisé en 2014, ce long-métrage (100′) est une fresque épique qui rend hommage aux victimes de l’esclavage en Amérique. Connu pour ses reconstitutions historiques, Lamata met en scène un groupe d’esclaves en fuite.

Après avoir quitté leur exploitation de canne à sucre, les fugitifs luttent pour la liberté et la dignité. L’histoire d’Azu, une jeune femme interprétée par Flora Sylvestre, est le prétexte à cette chronique de l’esclavage en 1780.

Les journées continuent le lendemain, 7 janvier, avec “Dauna, ce que prend le fleuve” de Mario Crespo. Produit en 2015, ce film (104′) raconte l’histoire de Dauna, une femme indigène vivant dans le delta de l’Orénoque. Son père a alimenté son désir de connaissance et laissé libre cours à sa nature. Mariée à Tarsicio, Dauna dont le rôle est magistralement interprété par Yordana Medrano, est une incomprise qui vit selon ses propres choix.

“Fils du sel” de Luis et Andres Rodriguez est prévu pour la clôture. Ce film (104′) raconte l’histoire d’Evaristo, un vieil homme à l’article de la mort. Contre la tradition de son village, il demande à ses enfants d’incinérer son corps puis jeter ses cendres dans la mer.

Film sur la maturité et la difficulté du choix, “Fils du sel” est une oeuvre puissante sur l’humain qui doit choisir entre la continuité et le départ. Les enfants suivront-ils l’exemple de leur père ou bien abandonneront-ils l’endroit où il a vécu ? Choisiront-ils de partir ou rester quitte à ce que le seul, la canicule et la dureté de la vie rongent leur corps et leur âme ?

Les Rodriguez sont des réalisateurs, scénaristes, cameraman et photographes spécialisés dans le documentaire et la fiction. Leurs films abordent souvent des questions de réinvention sociale liées aux immigrés et les réfugiés en Amérique latine, en Afrique et en Europe.

Cet événement organisé par le Ciné B7L9 en partenariat avec l’ambassade du Venezuela en Tunisie constitue une fenêtre sur le cinéma, peu connu en Tunisie, de ce pays de l’Amérique latine.

A rappeler que le film “Fils du sel” a été présenté dans le cadre des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) en 2019. Les frères Luis & Andres Rodriguez étaient les hôtes du Festival qui présente, habituellement, une section dédiée aux Cinémas de l’Amérique latine.

La première semaine du mois de novembre 2019, ils étaient les hôtes de la Cinémathèque Tunisienne, grâce à un partenariat avec l’ambassade du Venezuela en Tunisie. Un cycle de projections intitulé “Les Frères Cinéastes” a été organisé en guise d’hommage à l’oeuvre cinématographique de ce duo qui était venu spécialement de Caracas.

A l’occasion de la Journée nationale du cinéma vénézuélien, la Cinémathèque avait également présenté fin du janvier 2020 un cycle intitulé “Découverte du cinéma vénézuélien”.