Le président de la République, Kais Saied, a renouvelé, jeudi 3 décembre, l’appel de la Tunisie à une réelle solidarité mondiale en matière d’endettement, pour alléger les pressions financières et économiques, et à la nécessité de garantir un accès équitable au vaccin contre la Covid-19 à tous les pays du monde, et ce dès qu’il sera disponible.

Dans un discours prononcé lors du débat général de la 31ème session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies des chefs d’Etat et des gouvernements sur la pandémie de la Covid-19, Saied a indiqué que “la Tunisie tient à louer les efforts de l’ONU et ses différentes structures pour faire face à cette crise et en atténuer les effets dévastateurs, et réaffirme à la même occasion, la nécessité urgente d’échafauder un plan qui répond aux exigences de l’humanité toute entière”.

Le chef de l’Etat tunisien estime qu’il est “impérieux de réorganiser les priorités de la coopération internationale et d’apporter un soutien approprié en fonction des exigences de cette phase exceptionnelle, de façon à garantir la sécurité alimentaire et ses systèmes durables, ainsi que de consolider les réseaux de la couverture sanitaire universelle et l’égalité pour tous dans le cadre du système des droits de l’Homme”.

Il a rappelé que la Tunisie avait souligné, au début de la propagation de la pandémie, la nécessité de renforcer les efforts internationaux concertés, solidaires et complémentaires pour faire face à cette pandémie, dont il est impossible pour les pays du monde de s’y attaquer d’une façon individuelle. Il a noté à ce propos l’appel de la Tunisie à adopter une approche globale, unifiée et coordonnée qui tienne compte des besoins de tous les pays et tous les peuples.

Pour concrétiser cette vision, la Tunisie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, avait pris l’initiative de soumettre au Conseil, conjointement avec la France, un projet de résolution sur la base duquel la résolution 2532 a été adoptée à l’unanimité, a-t-il rappelé. Cette résolution “constitue un jalon dans l’histoire des Nations unies, dans la mesure où elle a réussi à élargir le concept de sécurité collective pour inclure les pandémies sanitaires comme l’une des menaces à la paix et à la sécurité internationales”, a ajouté le président tunisien.

Cette résolution a également permis aux Etats membres du Conseil de sécurité d’unifier leur vision concernant une responsabilité partagée faisant pression pour un cessez-le-feu immédiat, pour l’arrêt des opérations militaires dans toutes les régions du monde, et pour pousser vers une trêve humanitaire dans diverses zones de conflit.

Lors de son discours, le Président de la République a remercié le Président de la République d’Azerbaïdjan et le président du Sommet du Mouvement des pays non alignés pour son appel, au nom des pays membres du mouvement, à tenir cette session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies sur les répercussions de la pandémie de Covid-19.

Il a également renouvelé au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’appréciation et le soutien de la Tunisie pour ses initiatives visant à unifier les efforts internationaux pour lutter contre cette épidémie, dont les répercussions ne se sont pas limitées à la menace sanitaire qu’elle représente de par le monde entier, mais se sont élargies pour constituer l’un des facteurs émergents menaçant la paix et la sécurité dans le monde.