La Tunisie sera parmi les pays ciblés par le projet Neofarming Africa, une innovation collaborative pour réinventer l’agribusiness en Afrique, lancé à l’initiative du Groupe ZEBRA, pionnier dans la conduite de programmes d’innovation, indique le PDG de ce Groupe Bertrand Barré.

Le projet Neofarming, qui est une initiative pour définir de nouveaux modèles agricoles et agro-alimentaires en Afrique et préparer les investissements dans une demi-douzaine de projets concrets, sera mis en œuvre en 2021, a ajouté le responsable, lors d’une conférence de presse virtuelle organisée mardi 24 novembre.

La détermination des pays ciblés sera axée sur la problématique, que vivent actuellement les pays africains ou qu’ils connaîtront prochainement, d’autant plus que l’agriculture et l’eau sont deux facteurs étroitement liés, a précisé Barré lors de cette conférence de presse.

De même, la priorité sera accordée aux modèles agricoles orientés vers l’agri cosmétique, l’agri agroalimentaire et l’agri pharmaceutique, a ajouté le responsable.

“Au cours du premier trimestre de l’année 2021, nous allons commencer par l’organisation de rencontres, d’interviews, évidement à travers la plateforme de la 5ème édition ” les rencontres Africa agri-agro 2020 ” qui se tiendront les 24 et 25 novembre 2020, soit entre des organismes des institutions publiques françaises, africaines et européennes, soit entre des industriels spécialisés. L’objectif est de faire l’état de lieu des usages et des réalités socio-économiques dans chaque milieu, puis d’analyser les opportunités et réaliser un décryptage de l’ensemble des solutions potentielles qui sont les plus adaptées à chaque milieu”.

“La deuxième phase s’étalera sur la période allant de12 à 14 mois durant laquelle nous allons établir les cahiers des charges des projets programmés dans le projet Neofarming Africa, dont le nombre est fixé entre 5 à 6 projets”, a -t-il poursuivi.

Ainsi, à l’horizon de 2022, le mouvement Neofarming Africa veut identifier des solutions globales associant production, transformation et exploitation agricoles, déterminer les terrains d’expérimentation, associer les investisseurs, les experts, les startups pour lancer des investissements dans des preuves de concept à l’échelle locale qui devront démontrer leur potentiel de développement à plus grande échelle.

” Nous lançons ce projet dans le but de réinventer des modèles pour l’agriculture car l’agriculture et l’alimentation constituent des enjeux majeurs et mondiaux pour les 30 prochaines années “.

D’ici 2050, nous serons 9 milliards d’êtres humains à nourrir. L’Afrique, avec une croissance démographique continue et une expansion urbaine accélérée, des dérèglements climatiques et un stress hydrique latent, est au centre des préoccupations, a-t-il souligné.

” 60% des terres arables disponibles sont en Afrique qui vit une intensification du stress hydrique majeur et qui fait face au doublement de sa population et à une urbanisation galopante c’est-à-dire que l’Afrique sera plus habitée et plus urbaine “.

Le projet Neofarming Africa n’est pas d’implanter de nouveau outils de production mais de bâtir des modèles agri et agroalimentaire complets qui résistent aux perturbations à venir pour assurer une souveraineté et une autosuffisance alimentaire, ainsi que des chaines de valeur complètes par et pour l’Afrique.

Pour sa part, le président de Classe Export et commissaire général des rencontres Africa, Marc Hoffmeister a indiqué que les trois premiers lauréats pour l’édition 2020 ” Rencontres Africa Agro/Agri 2020 “, du projet innovant ” Neofarming Africa ” sont le Congo, le Benin et le Cameroun

Les trois lauréats se partageront un prix d’une valeur de 20 000€ et profiteront d’une visibilité médiatique exceptionnelle.

La 5ème édition des Rencontres Africa qui ont été initiées en 2016, sous le patronage du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de l’Economie français, s’est tenue à travers une plateforme digitale. Cette année les “Rencontres Africa” se réinventent pour accompagner et soutenir toujours davantage les entreprises sur leurs marchés africains, en partenariat avec les institutions locales et régionales et les partenaires, privés, publics, et médiatiques.

“L’idée est de permettre à ceux qui ne peuvent pas se déplacer ou qui hésitent à prendre une semaine pour de la prospection, de participer à la manifestation en leur donnant la possibilité, par les outils digitaux, de profiter de rendez-vous d’affaires, de prendre contact avec les exposants et de participer aux conférences”, selon le site dédié à cette manifestation.