L’Observatoire national de la jeunesse vient de publier une étude intitulée “Les jeunes et les médias au stade de la transition démocratique en Tunisie: contenus, représentations et attentes” dans laquelle l’accent a été mis sur le rôle des médias dans la réhabilitation des jeunes en tant qu’acteurs majeurs dans le processus de démocratisation.

Elaborée au cours des trois dernières années, l’étude s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche sur la jeunesse, la légitimité et la reconnaissance collective à la lumière des mutations sociales et politiques en Tunisie, ce qui pose la question sur la relation entre la jeunesse et les médias post-révolutionnaires et ce qu’elle demande pour s’engager dans le processus démocratique.

L’étude souligne que les médias sont appelés à réhabiliter la jeunesse en tant qu’acteur majeur dans le changement démocratique et la nécessité de reconnaître cette catégorie comme un partenaire clé dans cette période de transition et une force active et vitale dans le pays.

L’observatoire précise que “cette étude de terrain tente d’observer l’image de la jeunesse dans les médias d’une part, et à comprendre la relation entre la jeunesse et les médias traditionnels d’autre part”.

“Elle vise également à s’éloigner des perceptions toutes faites de la relation des jeunes avec les médias à travers une communication directe avec cette catégorie sociale dans son environnement et à transmettre cette perception dans le contenu des médias traditionnels, car le domaine de la recherche manque généralement d’études d’audience qui transmettent objectivement ses perceptions et ses propositions”.

Ce travail de recherche, conduit par Lobna Najjar, Ridha Driss et Najil Heni, abouti à un ensemble de recommandations à même de renforcer la présence des jeunes dans les médias et promouvoir des images équilibrées, variées et réelles des conditions, des rôles et des attentes de cette catégorie.

Parmi ces recommandations, la nécessité d’accorder plus d’attention aux problèmes des jeunes dans les médias et de donner aux préoccupations des jeunes et des catégories marginalisées l’importance nécessaire en incluant les dimensions politiques, sociales et économiques dans la résolution de leurs problèmes, en soulevant des questions à discuter et en sensibilisant la société aux problèmes spécifiques en dehors du suivi de la vie quotidienne.