La Tunisie et le Qatar ont convenu de créer une plateforme de réflexion et de dialogue entre le Monde islamique et l’Occident afin d’asseoir un entendement et une entente entre ces deux parties du monde, étroitement liées.

Cette plateforme vise à établir un dialogue entre le monde islamique et l’Occident afin d’éviter toute forme d’amalgame ou d’incompréhension qui pourraient entacher les rapports entre ces deux parties du monde en cette conjoncture très particulière.

“Il nous faut dégager de ces rapports toutes les incompréhensions”, a soutenu le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, dans une déclaration accordée, à l’agence Tunis-Afrique-Presse, en marge de la visite d’Etat du président Kaïs Saïed au Qatar.

Cette plateforme a, pour objectif ultime, de “lutter contre le terrorisme et les groupuscules terroristes financés et manipulés par des forces externes qui veulent que cette mésentente demeure”, a-t-il précisé.

“Aujourd’hui, nous devons passer à un palier supérieur d’entente directe entre nous-mêmes et nos voisins occidentaux, d’une manière générale, pour discuter ensemble et tenter de barrer la route à toutes les tentatives de déstabilisation de notre monde”.

“Les terroristes sont en train de s’accaparer l’Islam à leur compte pour commettre des actes ignobles et condamnables au nom de cette religion”.

“Nous allons faire de ce combat, avec de nouveaux instruments, qui ne sont plus uniquement des instruments sécuritaires mais des instruments de réflexion et de travail commun pour une plus grande entente entre les civilisations”, a-t-il dit.

Le ministre des Affaires étrangères tient à préciser que la Tunisie et le Qatar, qui ont adhéré à tous les instruments internationaux pour la lutte contre le terrorisme, travailleront de concert, et avec d’autres partenaires européens, durant la période à venir pour que cette plateforme puisse jouer un rôle majeur dans la pacification de la réflexion et surtout dans la lutte contre le terrorisme qui menace les civilisations.

“Le mal ne peut subsister que dans des marasmes politiques et des marasmes de mésentente, c’est pourquoi il nous faut agir pour arrêter ce fléau, faire en sorte que l’entente puisse l’emporter et pour que cette réflexion puisse avoir un impact sur la stabilité de la région”, a-t-il conclu.