Plusieurs associations et organisations environnementales appellent les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement à intervenir pour stopper immédiatement la pêche anarchique des espèces marines protégées, à intensifier le contrôle et à appliquer la loi contre les contrevenants.

L’appel de ces organisations, lancé jeudi 12 novembre 2020, intervient en raison de la recrudescence des opérations de pêche anarchique et de commercialisation d’espèces marines protégées, dont les dernières victimes ont été une tortue marine et un grand requin blanc qui ont été commercialisés à des fins de consommation, le 8 novembre 2020.

Les organisations signataires de l’appel considèrent que ces pratiques ont des répercussions très néfastes sur la protection des espèces en voie de disparition et sur la biodiversité d’une manière générale.

Elles rappellent que ces espèces sont protégées par la loi tunisienne (Loi N° 1994-13 relative à l’exercice de la pêche) et par les conventions internationales ratifiées par la Tunisie (Convention de Barcelone, Convention de Berne, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, Recommandations de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM)).

Ces organisations font également remarquer que l’équilibre du système environnemental marin dépend de toutes ses composantes (faune et flore) qui sont anarchiquement exploitées par l’être humain, ce qui menace la pérennité des ressources marines.

Elles ont ainsi, appelé à renforcer les capacités des différents intervenants dans la protection de ces espèces (Garde maritime, police environnementale, administrations, pêcheurs…) et à les sensibiliser davantage quant à la gravité de ces pratiques.

Elles ont, en outre, plaidé pour l’accélération de la révision de la loi, notamment de l’arrêté du ministre de l’Agriculture du 28 septembre 1995 relatif à l’organisation de la pêche, pour l’adapter aux engagements pris par la Tunisie en matière de protection des requins blancs en méditerranée.

Les organisations et associations signataires ont aussi exprimé leur disposition à soutenir les efforts de l’Etat en matière de lutte contre la pêche et la commercialisation des espèces menacées de disparition.

Les organisations signataires sont: leWWF, l’association Notre Grand Bleu, l’association Jlij pour l’Environnement Marin, l’association tunisienne de Taxonomie, l’association de Sauvegarde des Zones Humides du Sud Tunisien, l’association Tunisienne de la Vie Sauvage (ATVS), l’association de l’environnement et du développement à Soliman, l’association de Protection de l’Environnement et de la Nature de Sfax, le réseau tortues marines d’Afrique du Nord (NAST-Net), l’association de Protection de la Nature et de l’Environnement ” Fell ” d’Hammam Sousse, l’ association de l’Environnement et du Développement Durable Zarat (AEDD ) et les Scouts de Menzel Bourguiba.