Selon le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), Habib Toumi, la deuxième vague du coronavirus a affecté négativement la situation financière de la Caisse, aggravant la crise de liquidité qui s’est élevée, à fin octobre 20202, à 600 millions de dinars.

En dépit de la crise de liquidité résultant du manque à gagner des cotisations non versées par plusieurs entreprises publiques et privées, la CNAM “fournit des efforts pour rembourser les affiliés sociaux et les prestataires de services des deux secteurs, y compris la Pharmacie centrale”. Elle a même rempli 92% de ses obligations envers la Pharmacie centrale au titre de l’année 2020.

Il a expliqué que “de nombreuses institutions économiques, telles que le Groupe chimique tunisien (GCT), Tunisair et autres institutions, se retrouvent actuellement dans une situation difficile au vu de la conjoncture liée à la pandémie Covid-19, ce qui a conduit à la limitation ou à l’arrêt de leurs activités.

Une telle situation a affecté leur capacité de payer leurs contributions, aggravant par conséquent la crise de liquidité de la CNAM.

Par ailleurs, Toumi a indiqué que le total des cotisations non prélevées par la CNAM auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) s’élèvent actuellement à environ 5,4 milliards de dinars, notant que les créances de la CNAM auprès de ces caisses sociales se sont élevées, durant la période de janvier à octobre 2020, à environ 1,1 milliard de dinars.

“Nous essayons de respecter nos engagements et de stopper l’hémorragie à travers le recouvrement de la nouvelle créance de cette année”, a-t-il noté, soulignant que le CNAM cherche, dans un premier temps, à atteindre la stabilité de la dette avec la Pharmacie centrale. “Si nous voulons rétablir les équilibres financiers du secteur de la sécurité sociale, il est grand temps de réformer”.